L'empire du Mali - 5e

Classe: 
Cinquième
 

Introduction

L'empire du mali, connu grâce aux sources arabes et surtout à la tradition orale, est né sur les cendres du Ghana au $XIII^{ième}$ siècle. Il a connu une rapide expansion sous la direction de deux grands empereurs. Sa puissance reposait sur une solide organisation.

I. Formation

La région du Mandé, berceau de l'empire du Mali, est comprise entre les sources des fleuves Sénégal et Niger. C'est un pays de savane marqué par un climat soudano-sahélien. La population de cette région, essentiellement Malinké, se compose de différents clans (Traoré, Konaté, Koné, Keïta, Camara...) qui seront unifiés par Baramendama Keïta qui rejetait la domination du Ghana. En $1211$, le roi Moussa ou Allakoi prit la succession et régna sur cet état puissant. En $1224$, profitant de la mollesse des successeurs de Moussa dit Allakoi, Le roi de sosso Soumangourou ou Soumaoro descendant de la famille Kanté des forgerons réalisa brutalement la conquête du royaume mandingue. Il annexa le royaume, mit à mort la famille royale et réduit à l'esclavage les sujets de son ancien suzerain. La légende rapporte qu'il assassinat les onze enfants du roi excepté un qui était infirme. SOUNDIATA guérit par miracle et retrouve l'usage de ses jambes. Il entreprit de rendre l'indépendance à son pays. Après s'être procuré l'alliance des chefs Mandingues par la force si nécessaire, il attaqua Soumaoro dans la région de Koulikoro à Kirina en $1235.$ Soundiata poursuivra sa marche victorieuse et entra en maître à Sosso. Il s'empara du Ghana et détruit la capitale en $1240.$ Soundiata " Maridiata - le roi lion "périt en $1255$ dans sa capitale, victime d'une flèche qui ne lui était pas destinée lors d'une fête publique en laissant un empire de par l'étendu de ses conquêtes.

II. Expansion et déclin

A la mort de Soundiata, plusieurs rois le succédèrent mais le plus célèbre est Kankou Moussa. En $1232$, il accéda au trône et porta l'Empire à son apogée. Il agrandit son Empire par la conquête de Tombouctou et Gao. Le commerce transsaharien se développa. L'islam se répandit à travers l'empire par la construction de Mosquées et d'écoles. Il mourut probablement en $1232$, léguant à ses héritiers un Empire immense et prospère. Son fils Maghan $1^{er}$ lui succéda. A sa mort en $1341$, le trône revint à son oncle Mansa Souleymane qui gouverna avec sagesse et s'efforça de maintenir l'ordre et la justice. L'Empire fut grandi par la soumission des Touareg de Aïr. Mansa Souleymane mourut en $1360$ laissant un Empire très vaste et difficile à gouverner. L'empire amorça alors une longue phase de déclin et d'effritement. Des souverains faibles et incompétents montèrent sur le trône. La crise de succession affaiblit considérablement l'Empire. Les attaques extérieures se multiplièrent. Les Mossi réapparurent en $1335.$ En $1400$, Naba Bonga ravagea le Macina. En $1480$, Naba Nasséré saccagea Walata. Pendant ce temps, les états vassaux s'émancipèrent. Au $XV^{ième}$ siècle, le Mali n'avait plus d'autorité sur le Songhaï dont certains souverains, Ali Ber, Askia Mohamed, Askia Daoud, lui reprirent les provinces septentrionales. A l'Ouest, les Peulhs, conduits par Koli Tenguella, annexèrent le Boundou, le Tékrour et le Fouta Djalon. Au $XVII^{ième}$ siècle, l'Empire du Mali était réduit au royaume du Mandé.

III. La civilisation

1) Les institutions politiques, administratives et militaires
 
Le Mali est gouverné par le Mansa secondé par un Premier ministre et par un conseil impérial comprenant les anciens, le cadi, le prédicateur, le chef des griots et les grands dignitaires. Il y avait en outre un gouvernement impérial composé de plusieurs ministres. L'empire était divisé en provinces dirigées chacune par un Farim ou Farba. Les provinces étaient subdivisées en cantons Kofo et en villages dougou. L'armée était composée de contingents Kélé-bolon, commandé chacun par un chef de corps Kélé-koun. Le roi était le Kélé-tigui c’est-à-dire le général en chef.
 
2) La vie économique
 
La majorité de la population vivait de l'agriculture. Cependant le commerce était l'activité la plus importante. En outre le Mansa percevait des impôts, des tributs des royaumes vassaux et des droits de péage sur les importations et les exportations.
 
3) La société et la religion
 
Sur le plan social il y avait une division clanique, mais la classe aristocratique se dégage davantage. Les marabouts forment une classe privilégiée associée au pouvoir et jouissant d'un grand respect. Les commerçants forment la branche active de la société. Le bas de la société est constitué par les artisans, les paysans et les esclaves.
 
Deux grandes religions se partagent l'empire :
 
4) l'animisme très vivant dans le peuple avec un culte rendu aux esprits, à la matière et aux aïeux.
 
5) L'islam qui recrute ses adeptes dans les couches supérieures de la société était bien implanté.

Conclusion

Le Mali, grand empire du Soudan Occidental fut marqué par deux grands empereurs, Soundjata et Kankan Moussa. Il a connu une civilisation grandiose et constitue l'un des empires noirs africains ayant marqué le Moyen-âge.

Supports de cours

Document n°1 : Le grand empire du Mali

Document n°2 : Kankou Moussa

Kankou Moussa enregistra de nombreux succès : il élargit les frontières du Mali par la diplomatie et la guerre, favorisa le commerce, encouragea la diffusion du savoir, aima les arts, et surtout il fut un croyant fervent. Plusieurs des mansas (empereurs) du Mali s'étaient rendu en pèlerinage à La Mecque, ville sainte de l'Islam. Mansa Moussa fit son hadj en $1324.$ Ce pèlerinage n'avait en soi rien d'extraordinaire ; c'est la façon dont il fut accompli qui le fut. Le hadj du mansa Moussa reste en effet comme l'un des plus grandioses déplacements royaux de tous les temps. Les spectaculaires richesses exhibées par l'entourage du souverain éblouirent à tel point les populations des régions qu'il traversa que leurs descendants en parlaient encore un siècle après l'événement.

Document n°3 : Organisation politique

Pour gouverner cet immense empire... les rois du mali ont adopté un système très décentralisé. Leur empire ressemblait à une mangue. Au centre, un noyau dur soumis à l'administration directe du roi qui y apparaissait partout de temps à autre. Ce royaume était subdivisé en provinces, administrées sur place par un dyami tigui, ou farba. Les provinces elles-mêmes se subdivisaient en cantons (kafo) et en villages (dougou)$\ldots$ autour de ce noyau central, une pulpe de royaumes maintenus dans une stricte dépendance, mais qui n’étaient gouvernés que par l'intermédiaire de leurs chefs traditionnels. Le farba du roi servait alors comme ministre résident, investissant le chef local parfois selon les coutumes du pays. Le ministre résident supervisait les agissements du maître local. Il ramassait le tribut payé par lui et pouvait en cas de guerre réquisitionner des troupes parmi ses gens. Enfin une troisième zone, en général périphérique, constituait la peau de ce fruit. C'étaient les royaumes subordonnés qui reconnaissaient l'hégémonie de l'empereur et le signifiaient en expédiant régulièrement des présents, mais n'étaient pas organiquement et constamment reliés avec le centre. C'étaient en somme de protectorats dont l'adhérence et l'adhésion au pouvoir étaient en fonction de la vigueur de celui – ci.
 
      Joseph Ki-Zerbo, Histoire de l’Afrique Noire, Hatier, Paris, $1978$ Page $140$
 
Auteur: 
Penda Dieye

Commentaires

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