La coopération internationale et l'aide au développement - 4e

Classe: 
Quatrième
 

Introduction

Pour résoudre leurs problèmes de développement, les pays africains doivent faire appel à l'aide internationale avec des résultats mitigés malgré l'intervention énergique de $l'ONU.$

I. Les cadres de la coopération internationale

La coopération internationale désigne les relations qui existent entre les pays à l'échelle internationale. Grâce à cette coopération, l'Afrique bénéficie de l'aide des organismes internationaux. Le rôle de $l'ONU$ est depuis $1945$ définit dans sa charte signée par plus de $185$ états : assurer la paix et la sécurité et favoriser le développement économique et social des peuples du monde. C'est ainsi qu'au niveau africain des organismes interviennent dans le domaine économique, social et humanitaire. On peut citer :
 
$\bullet\ $le Programme des Nations Unies pour le Développement $PNUD$ ;
 
$\bullet\ $La Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement $CNUCED$ ;
 
$\bullet\ $L'Organisation des Nations Unies pour l'Éducation, la Science et le Culture $UNESCO$ ;
 
$\bullet\ $L'Organisation des Nations Unies pour Éducation et la Formation $UNICEF$ ;
 
$\bullet\ $Le Fond des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture $FAO$ ;
 
$\bullet\ $Le Programme Alimentaire Mondial $PAM$ ;         
          
$\bullet\ $Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés $HCR$ Outre les organismes spécialisés de $l'ONU$, d'autres interviennent en Afrique : le $FMI$, la Banque Mondiale, l'Union Européenne liée aux $72$ pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique $(ACP)$ qui aide l'Afrique grâce aux fonds européens de développement $(FED)$, $l'USAID$, l'Agence Nippone de Développement, l'Agence Française de Développement qui intervient surtout dans les anciennes colonies françaises. Certains organismes internationaux s'occupent de la santé comme $l'OMS.$ L'action de $l'UNICEF$ a presque permis l'éradication des maladies infantiles et le recul du taux d'analphabétisme.          

II. La problématique de l’aide au développement

Comme les pays d'Afrique n'arrivent pas à promouvoir l'épargne afin d'assurer le développement, ils sont obligés de faire appel aux pays développés et aux organismes internationaux. C'est ce soutien apporté par les pays riches aux pays pauvres que l'on appelle l'aide au développement. La nature de l'aide au développement est variée :
 
$\bullet\ $Aide financière : peut provenir d'un pays ou d'un organisme qui offre ou prête de l'argent pour la réalisation d'un projet présenté par un gouvernement africain ;
 
$\bullet\ $Assistance technique : envoi aux pays d'Afrique des cadres pour faire fonctionner leurs économies ou former leurs propres spécialistes ;
 
$\bullet\ $Offre de débouchés aux pays africains par les pays développés en achetant leur production ;
 
$\bullet\ $L'aide publique au développement qui est un aspect important de la coopération internationale. Elle peut être bilatérale ou multilatérale. L'aide peut provenir de l'union européenne qui a signé depuis $1975$ les conventions de Lomé avec la plupart des pays africains. Il faut souligner l'existence des $ONG$ qui ont un rôle humanitaire : Croix Rouge international, Médecins sans frontières qui interviennent en temps de guerre, Amnesty International surveille les droits de l'homme. Aujourd'hui l'aide alimentaire peut amener le découragement des producteurs locaux. Généralement l'aide est détournée par les dirigeants à d'autres fins. Par conséquent elle doit être adaptée aux besoins des populations. Elle augmente l'endettement des pays et les maintient dans une situation de dépendance continue. L'aide financière est subordonnée à des conditionnalités. En effet, les pays développés imposent aux pays pauvres des conditions comme la démocratisation de leurs régimes ou la bonne gouvernance de leurs états, et l'aide constitue souvent un moyen de pression dans les négociations internationales. De plus le $FMI$ et la $BM$ imposent des conditions qui une fois réalisées sont durement ressenties par les populations (libéralisation du commerce, gel du recrutement dans la fonction publique, etc.). Malgré les multiples efforts, l'aide au développement a donné des résultats décevants. Aujourd'hui le développement de l'Afrique doit d'abord être une volonté des Africains.

Conclusion

Les efforts des pays africains pour le développement s'appuient donc sur la coopération internationale et l'aide des pays développés. Mais il est évident que le progrès économique et social dépendent des efforts que les Africains auront fournis eux-mêmes.           

Support de cours

Document n°1 : Les Investissements Directs Étrangers $(IDE)$

 

Document n°2 : Une aide alimentaire ?

“ L'aide alimentaire constitue $(\ldots)$ un véritable fléau pour les paysans du Tiers Monde, et ce d'abord en concurrençant doublement leur production. Le volume des denrées importées diminue d'autant les possibilités de vente de produit autochtones ; de plus, les prix généralement peu élevés rendent la production locale difficilement compétitive. L'exode rural s'en trouve ainsi entretenu. D'ailleurs, il ne faut pas croire que l'aide alimentaire soit réservée par priorité aux paysans mal nourris ; généralement vendue, elle est inaccessible aux insolvables.“
 
   Tiré d'Histoire-Géographie 3e Coll. Knafou-Zanghellini, Paris, Belin, $1993$, P.158

Document n°3 L'échange inégal

« La détérioration des termes de l'échange ne cesse de s'aggraver, car les marchandises importées des pays développés voient leurs prix monter d'années en années, alors que les produits exportés des pays sous développés voient leur prix baisser. Le prix de l'huile d'arachide, qui constitue notre principale production, doit baisser de $10\%$ pour que les Deux grands puissent déverser sur le monde leur surplus de soja et de tournesol. Les bénéfices que réalisent les pays riches sont égaux ou supérieurs aux huit milliards de dollars que constitue le montant de l'aide consentie par eux au « Tiers Monde ». Les Nations riches sont engagées, les unes vis-à-vis des autres dans une compétition visant à élever à tout prix le niveau de vie de leurs habitants et cela au détriment des pays les plus pauvres s'il le faut... »
 
     Interview de L. S. Senghor au journal Le Monde, $31$ janvier $1968$ 
 
Auteur: 
Penda Dieye

Commentaires

long vie

Je vous félicite de tout mon coeur

En faisant des cours de rattrapage

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