Corrigé du baccalauréat S -Nouvelle Calédonie - 2 décembre 2020
Exercice 1
Commun à tous les candidats
1. On considère l'équation (E) : z3=4z2−8z+8 ayant pour inconnue le nombre complexe z
a. (z−2)(z2−2z+4)=z3−2z2+4z−2z2+4z−8=z3−4z2+8z−8
b. (E)⇔z3−4z2+8z−8=0⇔(z−2)(z2−2z+4)=0⇔z−2= ou z2−2z+4=0
∙ z−2=0⇔z=2
∙ On résout z2−2z+4=0 ; Δ=(−2)2−4×1×4=−12=−(2√3)2
L'équation admet deux solution conjuguées :
z1=2+i×2√32=1+i√3 et z2=1−i√3
L'ensemble solution de l'équation (E) est : {2 ; 1+i√3 ; 1−i√3}
c. On écrit les solutions de l'équation (E) sous forme exponentielle :
∙ 2=2e0
∙ 1+i√3=2(12+i√32)=2(cosπ3+isinπ3)=2eiπ3
∙ 1−i√3 est le conjugué de 1+i√3 donc 1−i√3=2e−iπ3
On munit le plan complexe d'un repère orthonormé direct (O ; →u,→v)
Soit A, B, C et D les quatre points d'affixes respective
zA=1+i√3 zB=2 zC=1−i√3 zD=1
Ces quatre points sont représentés dans la figure ci-dessous
2. ∙ Le milieu de [OB] a pour affixe z0+zb2=0+22=1=zD
Le milieu de [AC] a pour affixe zA+zC2=1+i√3+1−i√32=1=zD
∙ Les segments [OB] et [AC] ont le même milieu D donc OABC est un parallélogramme
∙ OA=|zA|=|1+i√3|=|2eiπ3|=2
∙ OC=|zC|=|1−i√3|=|2e−iπ3|=2
Le parallélogramme OABC a deux côtés consécutifs de même longueur donc OABC est un losange
3. Soit M le point d'affixe zM=74+i√34
a. Pour démontrer que les points A,M et B sont alignés, on va utiliser les vecteurs →AM et →AB :
∙ →AM a pour affixe
z→AM=74+i√34−1−i√3=34−i3
∙ →AB a pour affixe
z→AB=2−1−i√3=1−i√3
∙ →AM=34→AB donc les vecteurs →AM et →AB sont colinéaires
Les vecteurs →AM et →AB sont colinéaires donc les points A, M et B sont alignés.
b. ∙ Le vecteur →AB a pour affixe 1−i√3 donc il a pour coordonnées (1 ; −√3)
∙ Le vecteur →DM a pour affixe 74+i√34−1=34+i√34 donc il a pour coordonnées (34 ; √34)
∙ →AB⋅→DM=1×34+(−√3)×√33=0 donc →AB⊥→DM
On en déduit que le triangle DMB est rectangle en M
Exercice 2
Commun à tous les candidats
Le phaéton à bec rouge est un oiseau des régions intertropicales.
1. Lorsque le phaéton à bec rouge vit dans un environnement pollué,sa durée de vie,en an
née,est modélisée par une variable aléatoire X suivant une loi normale d'espérance μ inconnue et d'écart -type σ=0.95
a. On considère la variable aléatoire Y définie par y=X−μ0.95
D'après le cours,on peut dire n que la variable aléatoire Y suit la loi normale centrée
réduite.
b. On sait que P(X≥4)=0.146 donc P(X≤4)=1−0.146=0.854
X≤4⟺X−μ≤4−μ⟺X−μ0.95≤4−μ0.95⟺y≤4−μ0.95
Donc P(X≤4)=0.854 équivaut à P(Y≤4−μ0.95)=0.854
On sait que Y suit la loi normale centrée réduite,donc on peut déterminer à la calculatrice le nombre α tel que P(Y≤α)=0.854 ; on trouve α≈1.0537
Donc μ vérifie 4−μ0.9≈1.0537 ,c'est-à-dire μ≈4−0.95×1.0537 ce qui donne μ≈3
2.Lorsque le phaéton à bec rouge vit dans une environnement sain,sa durée de vie,en année,
est modélisée par une variable aléatoire Z.
Les courbes des fonctions de densité associées aux lois de X et de Z sont représentées sur
l'ANNEXE à rendre avec la copie.
a. La variable aléatoire X suit une loi normale de moyenne μ=3 ; donc la courbe de la fonction de densité associée à X est symétrique par rapport à la droite verticale d'équation x=3.
C'est donc la courbe C2
b.Sur l'ANNEXE ,on hachure la zone du plan correspondant à P(Z≥4)
On admettra par la suite que P(Z≥4)=0.677
3. Une étude statistique portant sur une région donnée,a permis d'établir que 30% des phaétons à bec rouge vivent dans un environnement pollué;les autres vivent dans un environnement sain.
On choisit au hasard un phaéton à bec rouge vivant dans la région donnée.
On considère les évènements suivants:
∙ S :« le phaéton à bec rouge choisi vit dans un environnement sain »;
∙ V :« le phaéton à bec rouge choisi a une durée de vie d'au moins 4 ans ».
a. On complète l'arbre pondéré illustrant la situation sur l'ANNEXE.
b. D'après la formule des probabilités totales
P(V)=P(S∩V)=P(¯S∩V)=0.7×0.677+0.3×0.146=0.5177≈0.518$
c. Sachant que le phaéton à bec rouge a une durée de vie d'au moins 4 ans la probabilité qu'il vive dans un environnement sain est : Pv(S)=P(V∩S)P(V)=0.7×0.6770.5177≈0.915
Exercice 3
Commun à tous les candidats
Partie A
Soit g la fonction définie sur R, par g(x)=x2+x+14+4(1+ex)2
On admet que la fonction g est dérivable sur R et on note g′ sa fonction dérivée.
1. On détermine les limites de g en +∞ en et −∞
∙ Limite en +∞
limx⟶+∞x2+x+14=limx⟶+∞x2=+∞
limx⟶+∞e=+∞⇒limx⟶+∞(1+ex)2=+∞⇒limx⟶+∞4(1+ex)2=0 Donc limx⟶+∞x2+x+14+4(1+ex)2=+∞,c'est-à-direlimx⟶+∞g(x)=+∞
∙ Limite en −∞
limx⟶−∞x2+x+14=limx⟶−∞x2=+∞
limx⟶−∞ex=0⇒limx⟶−∞(1+ex)=1⇒lim4(1+ex)2=4Donc limx⟶−∞x2+x+14+4(1+ex)2=+∞,c'est-à-dire g(x)=+∞
2. On admet que la fonction g′ est strictement croissante sur R et que g′(0)=0
∙ Pour x<0, comme la fonction g′ est strictement croissante,on a g′(x)<g′(0) ; on sait que g′(0)=0 donc,pour tout x<0,on a g′(x)<0
∙ Pour x<0, comme la fonction g′ est strictement croissante,on a g′(x)<g′(0);on sait que g′(0)=0 donc,pour tout x>0,on a g′(x)>0
3. La fonction g′ s'annule et change de signe pour x=0 ; elle passe de négative à positive, donc la fonction g admet un minimum en x=0 qui vaut g(0)=14+4(1+1)2=54
On dresse le tableau des variations de la fonction g :
x−∞0+∞g′(x)−|++∞↘↗+∞g54
Partie B
Soit f la fonction définie sur R par : f(x)=3−21+ex
On désigne par Cf la courbe représentative de f dans un repère orthonormé (O ; →i,→j), représenté dans la figure ci-dessous
Soit A le point de coordonnées (−12 ; 3)
1. f(0)=3−21+e0=3−22=2 donc le point B(0 ; 2) appartient à Cf
2. Soit x un réel quelconque
On note M le point de la courbe Cf de coordonnées (x ; f(x))
AM2=(xM−xA)2+(yM−yA)2=(x−(−12))2+(f(x)−3)2=(x+12)2+(3−21+ex−3)2=x2+x+14+(−21+ex)2=x2+x+14+4(x+e2)=g(x)
3. On admet que la distance AM est minimale si et seulement si AM2 est minimal.
AM2=g(x) et g(x) est minimale pour x=0 ; AM est minimale pour x=0 donc si M a pour abscisse 0, c'est-à-dire est en B
4. On admet que la fonction f est dérivable sur R et on note f′ sa fonction dérivée.
a. Pour tout réel x,f′(x)=0−0−2ex(1+ex)2
b. Soit T la tangente à la courbe Cf au point B
L'équation réduite de T est : y=f′(0)(x−0)+f(0)
∙ f′(x)==2ex(1+e2)2 donc f′(0)=2×1(1+1)2=12
∙ f(0)=yB=2
Donc l'équation réduite de T est y=x2+2
5. La droite T a pour équation y=x2+2 soit x2−y+2=0 ; elle a donc pour vecteur normal →n(12 ; −1)
le vecteur →AB a pour coordonnées (0−(−12) ; 2−3) soit (12 ; −1) ; il est donc normal à la droite T
On en déduit que la droite T est perpendiculaire à la droite (AB)
Exercice 4
Candidats n'ayant pas suivi l'enseignement de spécialité
1. Affirmation 1 : L'équation (3lnx−5)(ex+4)=0 admet exactement deux solutions réelles
(3lnx−5)(ex+4)=0⟺3lnx−5=0 ou ex+4=0
∙ 3lnx−5=0⟺lnx=53⟺x=e53 ; une solution réelle
∙ ex+4=0 n'a pas de solution réelle car ex>0⇒ex>4>0 pour tout x.
L'équation n'a donc qu'une solution réelle.
Affirmation 1 fausse
2. On considère la suite (un) définie par u0=2 et, pour tout n, un+1=2un−5n+6
Affirmation 2 : Pour tout entier naturel n, un=3×2n+5n−1
En calculant quelques termes de la suite, 2, 10, 21, 38, 67, 120, on peut conjecturer que la propriété un=3×2n+5n−1 est vraie, pour tout n
On va démontrer cette propriété par récurrence
∙ Initialisation
Pour n=0, on a u0=2 et 3×2n+5n−1=3×1+0−1=2
Donc la propriété est vraie pour n=0
∙ Hérédité
On suppose la propriété vraie au rang n≥0 ; c'est-à-dire : un=3×2n+5n−1
On veut démontrer que un+1=3×2n+1+5(n+1)−1
un+1=2un−5n+6=2(3×2n+5n−1)−5n+6=3×2n+1+10n−2−5n+6=3×2n+1+5n+4=3×2n+1+5(n+1)−1
Donc la propriété est vraie au rang n+1
∙ Conclusion
La propriété est vraie au rang 0 et elle est héréditaire pour tout n<0 ; d'après le principe de récurrence,la propriété est vraie pour tout n>0
Affirmation 2 vrai
3. On considère la suite (un) définie, pour tout entier naturel n, par un=n2+12
Affirmation 3 : La suite (un) est géométrique.
On calcule quelques termes de la suite (un)
u0=0+12=12 ;
u1=12+12=32 ;
u2=22+12=92 ;
u3=32+12=192 ;
u3u2=19292=199 ;
u2u1=9232=93=3
199≠3 donc la suite (un) n'est pas géométrique.
Affirmation 3 fausse
4. Dans un repère de l'espace, soit d la droite passant par le point A(−3 ; 7 ; −12) et de vecteur directeur →u(1 ; −2 ; 5)
Soit d′ la droite ayant pour représentation paramétrique {x=2t−1y=−4t+3,t∈Rz=10t−2
Affirmation 4 : Les droites d et d′ sont confondues.
Les droites sont confondues si elles ont des vecteurs directeurs colinéaires et si elle ont un point en commun.
∙ La droite d′ a pour vecteur directeur (2 ; −4 ; 10) qui est égal à 2.→u ; les droites d et d′ sont donc parallèles.
∙ On regarde si le point A appartient à la droite d′,autrement dit s'il existe un réel
t tel que : {−3=2t−17=−4t+3−12=10t−2
La valeur t=−1 convient donc A∈d′
Les deux droites d et d′ sont confondues
Affirmation 4 vraie
5. On considère un cube ABCDEFGH ,L'espace est muni du repère orthonormé (A ; →AB,→AD,→AE)
Une représentation paramétrique de la droite (AG) est
{x=ty=tt∈Rz=t
Affirmation 5 : Il y a exactement deux positions du point M sur la droite (AG) telles que les droites (MB) et (MD) soient orthogonales.
On cherche le point M de (AG) tel que →MB⊥→MD, c'est-à-dire tel que →MB.→MD=0
∙ M∈(AG) donc les coordonnées de M sont de la forme (t ; t ; t)
∙ B a pour coordonnées (1 ; 0 ; 0) donc →MB a pour coordonnées (1−t ; −t ; −t)
∙ D a pour coordonnées (0 ; 1 ; 0) donc →MD a pour coordonnées (−t ; 1−t ; −t)
∙ →MB⋅→MD=−t(1−t)+(1−t)(−t)+(−t)(−t)=−t+t2−t+t2+t2=3t2−2t=t(3t−2)
∙ →MB⋅→MD=0⟺t(3t−2)=0⟺t=0 ou t=23
Il y a exactement deux positions du point M sur la droite (AG) telles que les droites
(MB) et (MD) soient orthogonales; soit M est en A (pour t=0), soit M a pour coordonnées (23 ; 23 ; 23)
Affirmation 5 vraie
Exercice 4
Candidats ayant suivi l'enseignement de spécialité
1. Affirmation 1 : Les solutions de l'équation 7x−12y, où x et y sont des entiers relatifs,sont les couples (−1+12k ; −1+7k) où k décrit l'ensemble des entiers relatifs.
Les nombres 7 et 12 sont premiers entre eux donc, d'après le théorème de Bézout, l'équation7x−12y=1 admet des solutions donc l'équation 7x−12y=5 aussi.
On appelle (E) l'équation 7x−12y=5
∙ Pour tout entier relatif k, si x=−1+12k et y=−1+7k, alors
7x−12y=7(−1+12k)−12(−1+7k)=−7+84k+12−84k=5, donc le couple
∙ On suppose maintenant que le couple (x ; y) est solution de (E).
On sait aussi que (−1 ; −1) est solution de (E).
On a donc :
7x−12y=57(−1)−12(−1)=57(x+1)−12(y+1)=0 par soustraction membre à membre
Donc 7(x−1)−12(y+1)=0 ce qui équivaut à 7(x+1)=12(y+1)
7((x+1)=12(y+1) donc 7 divise 12(y+1) ; or 7 et 12 sont premiers entre eux, donc, d'après le théorème de Gauss, 7 divise y+1
On peut donc écrire y+1 sous la forme 7k donc y=−1+7k
7(x+1)=12(y+1) et y+1=7k donc 7(x+1)=12×7k donc x+1=12k ce qui veut dire que x=−1+12k
Donc les solutions de l'équation 7x−12y=5, où x et y sont des entiers relatifs, sont les couples (−1+12k ; −1+7k) où k décrit l'ensemble des entiers relatifs.
Affirmation 1 vraie
2. Affirmation 2 : Pour tout entier naturel n le reste de la division euclidienne de 4+3×15n≡1
(mod 3)
Comme 0≤1<3, on peut dire que pour tout n, le nombre 1 est le reste de la division
de 4+3×15n par 3
Affirmation 2 vraie
Affirmation 3 : l'équation n(2n2+3n+5)=3, où n est un entier naturel, admet au moins une solution
On a n(2n2+3n+5)=3, où n entier naturel ; donc n divise 3, donc n=1 ou n=3
∙ Si n=1, on a n(2n2−3n+5)=1(2−3+5)=4≠3
∙ Si n=3, on a n(2n2−3n+5)=3(18−9+5)=42≠3
L'équation n'a pas de solution
Affirmation 3 fausse
4. Soit t un nombre réel.
On pose A=(t32t−t)
Affirmation 4 : Il n'existe aucune valeur du réel t pour laquelle A2=(1001)
A2=(t32t−t)(t32t−t)=(t2+6t3t−3t2t2−2t26t+t2)=(t2+6t00t2+6t)
A2=(1001)⟺t2+6t=
t2+6t=1⟺t2+6t−1=0 ;
Δ=62−4×1×(−1)=40>0 donc l'équation admet deux solution distinctes ; il y a donc deux valeurs de t pour lesquelles A2=(1001)
Ce sont −3+√10 et −3−√10
Affirmation 4 fausse
5. On considère les matrices A=(01−1−12−11−12) et I3(100010001)
Affirmation 5 : Pour tout entier n≥2, An=(2n−1)A+(2−2n)I3
On va démontrer par récurrence que la propriété An=(2n−1)A+(2−22)I3 est vraie pour tout n≥2
∙ Initialisation
Pour n=2, A2=(01−1−12−11−12)(01−1−12−11−12)=(−23−3−34−33−34)
(2n−1)A+(2−2n)I3 devient
3A−2I3=(03−3−36−33−36)−(200020002)=(−23−3−34−33−34)=A2
La propriété est donc vérifiée pour n=2
∙ Hérédité
On suppose la propriété vraie pour le rang n≥2 et on va démontrer qu'elle est
vraie pour le rang n+1
Autrement dit,on suppose An=(2n−1)A+(2−2n)I3 et on veut démontrer
An+1=(2n+1−1)A+(2−2n+1)I3
An+1=An×A=((2n−1)A+(2−2n)I3)×A=(2n−1)A2+(2−22)A=(2n−1)(3A−2I3)+2A−2nnA=3×2nA−3A−2n×2I3+2I3+2A−2nA=2×2nA−A+2I3−2n+1I3=2n+1A−A+2I3−2n+1I3=(2n+1−1)A+(2−2n+1)I3
La propriété est donc vraie au rang n+1
∙ Conclusion
La propriété est vraie au rang 2 et elle est héréditaire pour tout n≥2 ; d'après le
principe de récurrence, la propriété est vraie pour tout n≥2
Affirmation 5 vraie
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