Corrigé du baccalauréat S Métropole-la Réunion - 11 septembre 2020
Exercice 1
Commun à tous les candidats
Partie A
On considère la fonction f définie sur R par : f(x)=2exex+1
On donne ci-dessous la courbe représentative C de la fonction f dans un repère orthonormé
1. On sait que limx⟶−∞ex=0, donc limx⟶−∞f(x)=01=0
Ceci montre que la droite d'équation y=2 est asymptote horizontale à la courbe C en ∞
3. La fonction f est dérivable sur R comme quotient de fonctions dérivables sur R
f′(x)=2ex(ex+1)−ex+2ex(ex+1)2=2ex(ex+1)2=2exex+1×1ex+1=f(x)ex+1
Pour tout x, ex>0 donc, comme f(x) est le quotient de deux réels supérieurs à zéro, f(x)>0 ; f′(x)>0 comme quotient de deux nombres positifs : la fonction f est donc strictement croissante sur R de 0 à 2
5. On a f(0)=21+1=22=1, donc I(0 . 1)∈C
La tangente à C au point I a pour coefficient directeur f′(0)=f(0)e0=12
Partie B
Une entreprise souhaite fabriquer de façon automatisée des flûtes
(verres à pied) de forme allongée de contenance 12.5cl
Chaque flûte est composée de deux parties comme sur l'illustration ci-dessous :
un pied, en verre plein, et un contenant de 12.5cl
À l'aide de la fonction f définie dans la partie A, le fabricant modélise
le profil du contenant de la flûte de la manière décrite ci-dessous.
Soit A un point de C d'abscisse α strictement positive.
La rotation au tour de l'axe des abscisses appliquée à la partie de C limitée par les points I et A engendre une sur face modélisant le contenant de
la flûte en prenant pour unité 1cm.
Ainsi x et f(x) représentent des longueurs en centimètres et l'objectif de cette partie est de déterminer la valeur de a pour que le volume du contenant soit égal à 12.5cl
Le réel a étant strictement positif,on admet que le volume V(α) de ce solide en cm3 est donné par la formule : V(α)=π∫α0(f(x))2dx.
1. 4(exex+1+−ex(ex+1)2)=4(ex(ex+1)−ex(e+1)2)=4(e2x+ex−ex(ex+1)2)=4(ex(ex+1)2)=4(exex+1)2=(2exex+1)2=(f(x))2
2.On détermine une primitive sur R de chaque fonction: g : x⟼exex+1 et h : x⟼−ex(ex+1)2
Si u(x)=ex+1, alors u′(x)=ex :
∙ on a g(x)=u′(x)u(x) qui a pour primitive x⟼ln|u(x)|
Or,pour tout x, ex+1>0,donc la fonction g a pour primitive la fonction x⟼ln(ex+1);
∙ on a h(x)=−u′(x)(u(x))2 qui a pour primitive x⟼1u(x)
Donc la fonction h a pour primitive la fonction x⟼1ex+1
3. D'après les résultats précédents:
V(α)=π∫α0(f(x))2dx=π∫α04(exex+1+−ex(ex+)2)dx=π∫α04exex+1dx+π∫α04−ex(ex+1)dx=π[4ln(ex+1)]α0+π[41ex+1]α0=4πln(eα+1)−4πln2+4πeα+1−4π12=4π[ln(eα+12)+1eα+1−12]
4. On cherche une valeur approchée de α à 0.1 près, sachant qu'une flûte doit contenir 12.5cL. donc 125cm3
La calculatrice donne V(11.1403)≈125 ; donc α≈11.1 à 10−10 près.
Partie C
Un client commande un lot de 400 flûtes de 12.5cL et constate que 13 d'entre elles ne sont pas conformes aux caractéristiques annoncées par le fabricant.
Le responsable des ventes lui avait pour
tant affirmé que 98% des flûtes vendues par l'entreprise était conforme.
La fréquence de flûtes conformes est p=0.98
n=400≥30,np=392≥5 et n(1−p)=9≥5 donc on peut établir un intervalle de fluctuation
asymptotique eu risque de 5%
I400=[P−1.96√P(1−p)√n ; p+1.96√p(1−p)√n]=[0.98−1.96√0.98×0.0220 ; 0.98+1.96√0.98×0.0220]≈[0.966 ; 0.994]
Avec 13 flûtes non conformes, la proportion de flûtes conformes est 397400=0.9675
Comme 0.9675∈[0.966 ; 0.994] ,le client ne peut pas mettre en doute l'affirmation du responsable.
Exercice 2
Commun à tous les candidats
Partie A
Une machine fabrique des boules destinées à un jeu de hasard.
La masse en grammes, de chacune de ces boules peut-être modélisée par une variable aléatoire M
suivant une loi normale d'espérance 52 et d'écart type δ
Les boules dont la masse est comprise entre 51 et 53 grammes sont dites conformes.
1. Avec les réglages initiaux de la machine on a δ=0.437
La probabilité qu'une boule fabriquée par cette machine soit conforme est 0.978 au millième
près, soit 1 à 10−1 près.
2. On considère que la machine est correctement réglée si au moins 99% des boules qu'elle fa
brique sont conformes.
Déterminer une valeur approchée de la plus grande valeur de δ qui permet d'affirmer que la
machine est correctement réglée revient à trouver δ tel que P(51≤M≤53)≥0.99
Considérons la variable aléatoire Y telle que Y=M−52δ qui suit donc la loi normale centrée réduite et on a donc
P(51<M<53)=0.99⟺P(−1≤M−52≤1)≥0.99⟺P(−1δ≤M−52δ≤1δ)≥0.99⟺2P(y≤1δ)≥0.99 ⟺2P(Y≤1δ)≥1.99⟺P(Y≤1α)≥0.995
La calculatrice donne 1δ≥2.5758 soit δ0.388
La plus grande valeur de sigma est donc 0.388 au millième près.
Partie B
La pesée des boules se fait sur des balances électroniques de précision.
Chaque jour, on vérifie que la balance n'est pas déréglée.
La durée, en jour, d'utilisation de ces balances avant dérèglement est modélisée par une variable aléatoire T qui suit une loi exponentielle de paramètres λ
La courbe représentative de la fonction densité de cette variable aléatoire T est donnée ci-dessous
a. On sait que la fonction densité est définie par f(t)=λe−λt ; donc
On lit sur la figure: 0.05<λ<0.06
b. L'aire du domaine grisé, en unité d'aire, est égale à 0.45 et correspond à P(M≤11)
On sait que l'aire est égale, en unité d'aire, à l'intégrale de la fonction densité sur l'intervalle [0 ; 11], soit :
0.45=∫110λe−λtdt=[−e−λt]110=−e−11λ−(−)⟺0.45=1−e−11λ⟺0.55=e−11λ
soit, par croissant de la fonction logarithme népérien
ln0.55=−11λ⟺λ=ln0.55−11=−ln0.5511≈0.054349À≈0.054 au millième près.
Dans la suite, on prendra λ=0.054
2. La durée moyenne d'utilisation d'une balance sans qu'elle ne se dérègle est :
E(T)=1λ≈10.054≈18.51 soit environs 19 (jours)
Une balance est mise en service le 1er janvier 2020.
Elle fonctionne sans se dérégler du 1er au 20 janvier inclus.
La probabilité qu'elle fonctionne sans se dérégler jusqu'au 31 janvier inclus est :
Pp(T≥20)(T≥20+11)=P(T≥11)=e−11λ≈e−11×0.054≈0.552
Partie C
On dispose de deux urnes U et V contenant des boules fabriquées comme précédemment.
Sur chacune des boules est inscrit l'un des nombres −1,1,ou 2
L'urne U contient une boule portant le nombre 1 et trois boules portant le nombre −1
L'urne V contient une boule portant le nombre 1 et trois boules portant le nombre 2
On considère un jeu lequel chaque partie se déroule de la manière suivante: dans un premier temps
on tire au hasard une boule dans l'urne U ,on note x le nombre inscrit sur cette boule puis on la met dans l'urne V Dans un deuxième temps,on tire au hasard une boule dans l'urne V et on note y le nombre inscrit sur cette boule.
On considère les évènements suivants
∙ U1 « on tire une boule portant le nombre 1 dans l'urne U,c'est-à-dire x=1 »;
∙ U−1:« on tire une boule portant le nombre −1 dans l'urne U c'est-à-dire x=−1 » ;
∙ V2 :« on tire une boule portant le nombre 2 dans l'urne V c'est-à-dire y=2 » ;
∙ V1 :« on tire une boule portant le nombre 1 dans l'urne V c'est-à-dire y=1 » ;
∙ V−1 :« on tire une boule portant le nombre −1 dans l'urne V »,c'est-à-dire y=−1 ».
1. On complète l'arbre pondéré
2. Dans ce jeu,à chaque partie on associe le nombre complexe z=x+iy
On calcule les probabilités des évènements suivants.
a. A:<<z=−1−i>> ;
Cela signifie que x=−1 et y=−1, donc que
P(A)=P(U−1∩V−1)=P(U−1)×PU−1(V−1)=34×15=320=15100=0.15
b. B << z et solution de l'équation t2+2t+5=0>> ;
Avec Δ=4−20=−16=(4i)2<0, on sait qu'il y a deux solutions complexes :
z1=−2+4i2=−1+2i et z2=−2−4i2=−1−2i
Dans le première cas : x=−1 et y=2 et dans le second x=−1 et y=−2 ce qui n'arrive pas.
On a donc P(B)=P(U−1∩V−1)=P(U−1)×(V−1)=34×15=15100=0.15
c.C :« Dans le plan complexe rapporté à un repère orthonormal (O ; →u,→v) le point M d'affixe z appartient au disque de centre 0 et de rayon 2 ».
Les coordonnées (x ; y) d'un point M du disque vérifient xx+y2≤4
∙ si x=1 et y=1, alors x2+y2=2≤4 ; P(U1∩V1)=14×25=220
∙ si x=−1 et =−1, alors x2+y2=2≤4 ; P(U−1∩V−1)=34×15=320
∙ si x=−1 et y=1, alors x2+y2=2≤4 ; P(U−1∩V−1)=34×15=320
Conclusion : P(C)=220+32+320=820=25
3. Lors d'une partie,on obtient le nombre 1 sur chacune des boules tirées.
On va montrer que le
nombre complexe z associé à cette partie vérifie z2020=−21010
On peut écrire z sous la forme : z=√2(√22+i√22)=√2(cosπ4+isinπ4)=√2eiπ4
Il en résulte que : z2020=(√2eiπ4)2020=(√2)2020×(eiπ4)2020
(√2)2020=(√2)2×1010=(√22)1010=21010
(eiπ4)2020=ei2020π4=e505iπ=eiπ×e504iπ=−1×(e2iπ)252=−1×1252=−1
Finalement : z2020=−21010
Exercice 3
L'espace est rapporté à un repère orthonormé (O ; →i,→j,→k)
On considère les points A(1 ; 1 ; 4) ; B(4 ; 2 ; 5) ; C(3 ; 0 ; −2) et J(1 ; 4 ; 2)
On note ∙ P le plan passant par les points A, B et C ;
∙ D La droite passant par le point J et de vecteur directeur →u(113)
1. Position relative de P et de D
a. On montrer que la vecteur →n(1−41) est normal à P
On a →AB(311) ; →AC(2−1−6)
∙ →AB⋅→n=3−4+1=0 : les vecteurs sont orthogonaux ;
∙ →AC⋅→n=2+4−6=0 : Les vecteurs sont orthogonaux.
le vecteur →n, orthogonal à deux vecteurs manifestement non colinéaires du plan (ABC),
est donc un vecteur normal à ce plan.
On détermine une équation cartésienne du plan P
Le vecteur →n est normal au plan (ABC) donc le plan (ABC) a une équation de la forme
x−4y+z+d=0, avec de∈R
A(1 ; 1 ; 4)∈(ABC) donc 1−4+4+d=0⟺d=−1
Donc le plan ′ABC) a pour équation : x−4y+z−1=0
c. On va montrer que D est parallèle à P
→u⋅→n=1−4+3=0 : les vecteurs →u (vecteur directeur de D et →n (vecteur normal à P)
sont orthogonaux ce qui montre que D est parallèle à P →n (vecteur normal à P)
On rappelle que, un point I et un nombre réel strictement positif r étant donnés, la sphère de centre I et de rayon r est l'ensemble des points M de l'espace vérifiant IM=r
On considère le point I(1 ; 9 ; 0) et on appelle S la sphère de centre I et de rayon 6.
2. Position relative de P et de S
a. On va montrer que la droite Δ passant par I est orthogonale au plan P coupe ce plan P au pointH(3 ; 1 ; 2)
La droite Δ passant par I et orthogonale au plan P a donc pour vecteur directeur →n
Donc M(x ; y ; z)∈Δ⟺→IM=α→N,α∈R, soit :
M(x ; y ; z)∈Δ⟺{x−1=αy−9=−4αz−0=α⟺{x=1+αy=9−4α,α∈Rz=α
Le point d'intersection H de Δ et de P a ses coordonnées qui vérifient les équations de la droite et celle du plan, soit le système : {x=1+αy=9−4αz=αx−4y+z−1=0
On a donc (1+α)−4(9−4α)+α−1=0 ce qui équivaut α=2
x=1+α=3, y=9−4α=1 et z=α=2 donc le point H a pour coordonnées (3 ; 1 ; 2)
b. On admet que pour point M du plan P on a IM≥IH
c. La sphère S a pour centre I et la distance IH du centre au plan P est 6√2 qui est supérieure au rayon r=6 de la sphère.
Donc le plan P ne coupe pas la sphère S
3. Position relative de D et de S
a. On détermine une représentation paramétrique de la droite D,passant par J et de vecteur directeur →u…
M(x ; y ; z)∈D⟺→JM=t→u⟺{x−1=ty−4=t,t∈R,soit : z−2=3t
M(x ; y ; z)∈D⟺{x=1+ty=4+t,t∈Rz=2+3t
b. M(x ; y ; z)∈S⟺IM=6⟺IM2=36⟺(x−1)2+(y−(−4))2+(z−0)2=36⟺(x−1)2+(y−9)2+z2=36
c. On a aIJ2=(1−1)2+(9−4)2+(2−0)2=25+4=29
Donc IJ=√29≈5.4<6 longueur du rayon de la sphère : ceci montre que J est intérieur à la sphère et donc toute droite contenant J coupe la sphère en deux points
Exercice 4
Pour les candidats n'ayant pas suivi l'enseignement de spécialité
On considère la suite (un) définie, pour tout entier naturel non nul n, par : un=n(n+2)n+1)2
La suite (V2) est définie par
v1=u1,u1×u2 et pour tout entier naturel n≥3,vn=u1×u2×…×un=vn−1×un
1. u1=34 et u2=89,donc v2=34×89=3×4×24××3×3=23
2. u3=1516, donc v3=u1×u2×u3=v2×v3=23×1516=58
On complète l'algorithme ci-contre afin que, après son exécution, la variable V contiennent la valeur vn où n est
un nombre entier naturel non nul défini par l'utilisateur.
Algorithme1.V⟵12. pour i variant de 1 à n3.U⟵i(i+2)(i+1)24.V⟵V×U5.Fin Pour
3.a. On a, quel que soit n∈N
un=n(n+2)(n+1)2=n2+2n(n+1)2=n2+2n+1−1(n+1)2=(n+1)2(n+1)2−1(n+1)2=1−1(n+1)2
b. De par sa définition un quotient de deux termes supérieurs à 0 est supérieur à 0
D'après la question précédente comme 1(n+1)2>0, 1−1(n+1)2<1, soit un<1, quel que soit n∈N∗
Conclusion : pour n∈N, 0<un<1
4. a. Quel que soit n,vn+1vn=u1×…×un×un+1u1×…×un=un+1
Or d'après la question précédente un+1<1, donc vn+1vn<1, donc la suite (vn) est décroissante
Les termes un étant supérieurs à zéro, les termes vn sont supérieurs à zéro.
On a donc quel que soitn∈N∗,0<vn
La suite (vn) est donc décroissante et minorée par 0; d'après le théorème de la convergence monotone, elle est convergente vers un réel supérieur ou égal à zéro.
5.a. vn+1=vn×un+1=vn×(n+1)(n+3)(n+2)2
b. Soit la propriété : vnn+22(n+1)
∙ Initialisation
v1=u1=34 et 1+22×2=34 : la relation est vraie au rang 1
∙ Hérédité
Soit n∈N tel que n≥1 et supposons que vn=n+22(n+1)
D'après la question précédente :
vn+1=vn×(n+1)(n+3)(n+2)2=n+22(n+1)×(n+1)(n+3)n+2)2=n+32(n+3)=(n+1)+22(n+1)+1)
La relation est vraie au rang n+1
∙ Conclusion
2((n+1)+1) ;
La relation est vraie au rang 1 et si elle est vraie à un rang au moins égal à 11, elle est vraie au rang suivant ; d'après le principe de récurrence : pour tout entier naturel non nul n, vn=n+22(n+1)
c. On peut puisque n≠0 écrire vn=n+22(n+1)
Or limn⟶+∞2n=limn⟶+∞+∞1n, donc par somme et quotient de limites : limn⟶+∞vn=12×12
6. On considère la suite wn définie par
w1=ln(u1), w2=ln(u1)+ln(u2) et, pour tout entier naturel n≥3, par
wn=∑limk=1nln(uk)=ln(u1)+ln(u2)+…+ln(un)
On a w1=ln(u1)=ln(34) ;
w7=ln(u1)+ln(u2)+…+ln(u7)=ln(u1×u2×…×u7)=ln(v7) soit d'après le résultat de la question 5.c w7=ln7+22(7+1)=ln916
Or 916=(34)2, donc : w7=ln(34)2=2ln34=2w1
Exercice 5
Pour les candidats ayant suivi l'enseignement de spécialité
Partie A
Pour tout entier naturel n, on définit les entiers an=6×5n−2 et bn=3×5n+1
1.a 5≡1[4] donc 5n≡1n[4] donc 5n≡1[4]
∙ 6×5n≡6×1≡6[4] donc 6×5n−2\équiv6−2≡0[4] donc αn≡0[4]
Ajouter un commentaire