Corrigé du baccalauréat S Antilles-Guyane - 9 septembre 2020
Exercice 1
Partie A
1. On traduit cette situation à l'aide de l'arbre pondéré suivant :
2. En utilisant l'arbre pondéré précédent, on obtient :
P(M∩S)=0.55×0.7≈0.385
La probabilité que Louise emmène Zoé le matin et qu'elle la ramène le soir est à peu près égale à 0.385
3. P(S)=P(M∩S)+P(M∩¯S)=0.385+0.45×0.24≈0.493
4. Il s'agit de calculer Ps(M)
Ps(M)=P(M∩S)P(S)=0.3850.493≈0.781
Partie B
X qui suit la loi normale d'espérance 28 et d'écart-type 5
En utilisant la calculatrice, on obtient les résultats suivants :
1. P(X≤25)≈0.274
2. P(18≤x≤38)≈0.954
3. P(x≥d)=0.1, on obtient d≈34
La durée du trajet (arrondie à la minute), telle que P(X≥d)=0.1 est de 34 minutes.
4. Y suit la loi normale d'espérance 26 et d'écart-type σ alors Z=Y−26σ suit la loi normale d'espérance 0 et d'écart type 1
On sait que P(Y≥30)=0.1
P(Y≥30)=0.1⟺P(Y−26≥30−26)=0.1⟺P(Y−26σ≥4σ)=0.1⟺P(z≥4σ)=0.1
À l'aide de la calculatrice on trouve 4 4σ≈1.281 d'où σ≈41.281≈3.12
Partie C
Ici on interroge N=254 salariés de manière indépendante.
La proportion annoncée des salariés pratiquant le covoiturage est P=0.35
On a N≥30 , Np=88.9≥5 et n(1−p)=165.1≥5
On peut donc établir un intervalle de fluctuation asymptotique au seuil de 95%
IN=[p−1.96√p(1−p)√N ; p+1.96√p(1−p)√N]
Or p−196√p(1−p)√N≈0.291 et p+1.96p(1−p)√N≈0.409 donc IN=[0.291 ; 0.409]
La fréquence observée est f=82254≈0.323∈IN
Ce sondage ne remet pas en cause l'information publiée par l'entreprise sur son site internet
Exercice 2
Commun à tous les candidats
Partie A
La fonction g est définie sur [0 ; +∞[ par g(x)=1−e−x
1. limx⟶+∞−x=−∞ donc limx⟶+∞e−x=0 et limx⟶+∞1−e−x=1
2. g(x)=1−e−x donc g′(x)=e−x
Pour tout réel xdoncg′(x)>0sur[0;+∞[.
La fonction g est donc strictement croissante sur [0;+∞[
Partie B
1.a. f(x)=(x−1)e−kx+1
u(x)=x−1v(x)=e−kx
u′(x)=1v′(x)=−ke−kx
f=uv+1 et (uv)′=u′v+uv′
f′(x)=1×e−kx+(x−1)×(ke−kx)+0=e−kx(1+(x−1)(−k))=e−kx(1−kx+k)=e−kx(−kx+k+1)
b. La tangente T a pour équation y=f′(1)(x−1)+f(1)
or f(1)=1 et f′(1)=e−k
Donc T a pour équation y=f′(1)(x−1)+1=e−kx−e−k+1
B est le point de T d'abscisse 0,donc yB=−e−k+1=g(k)
2.D'après le tableau de variation de la fonction g de la partie A,pour tout réel positif k,g(k)∈[0 ; 1]
Le point B ayant pour coordonnée (0 ; g(k)) avec 0≤g(k)≤1,il appartient bien au segment [OJ]
Partie C
La fonction h est définie sur R par h(x)=(x−1)e−2x+1
1. Voir ANNEXE 1.
Sur l'intervalle [0 ; 1] : la courbe Ch est au-dessus de la droite d d'équation y=x donc h(x)≥x,
D est le domaine du plan délimité par la courbe Ch et la droite d
A est l'aire de D exprimée en unité d'aire, donc
A=∫10(h(x)−x)dx
2.a. h(x)−x=(x−1)e−2x+1−x=−(1−x)e−2x+(1−x)=(1−x)e−2x+(1+x)=(1−x)(−e−2x+1)=(1−x)(1−e−2x)
b. On admet que, pour tout réel x, e−2x≥1−2x
e−2x≥1−2x⟺−e−2x≤2x−1⟺1−e−2x≤1+2x−1⟺1−e−2x≤2x
Sur [0 ; 1],x≤1 donc 1−x≥0 d'où
1−e−2x≥2x⟺(1−x)(1−e−2x)≥(1−x)2x⟺h(x)−x≥2x−2x2
c. h(x)−x≤2x−2x2 donc ∫10(h(x)−x)dx.≤∫10(2x−2x2)dx
∫10(2x−2x2)dx=[x2−23x3]10=1−23=13
on obtient donc A≤13
3. A=∫10(h(x)−x)dx=[H(x)−x22]10=H(1)−12−H(0)=14(1−2)e−2−12+1−14e0=−14e−2−12+1−14=−14e−2+14
Exercice 3
Commun à tous les candidats
On se place dans le repère (A ; →AB,→AD,→AE)
1. H(0 ; 1 ; 1), M(0.5 ; 0 ; 0) et N(1 ; 0.5 ; 0)
2.a. La droite (MN) est définie par le point M et le vecteur →MN
M(0.5 ; 0 ; 0) et →MN(0.50.50)
Une représentation paramétrique de la droite (MN) est donc :
$$\begin{array}{rcl} x&=&0.5+0.5\,k\\ y&=&0.5\,k\quad k\in\mathbb{R}\\ z&=&0 \end{array}\right.$
b. Une représentions paramétrique de la droite (CD) est
x=ty=1,t∈Rz=0
K étant le point d'intersection des droites (CD) et (MN), ses coordonnées sont solutions du système
{x=ty=1z=0x=0.5+0.5ky=0.5kz=0⇔{1=0.5kt=0.5+0.5kx=ty=1z=0⇔{k=2t=1.5x=1.5y=1z=0
C'est pourquoi K(1.5 ; 1 ; 0)
3.a. →HM(0.5−1−1)→HN(1−0.5−1)→n(2−23)
→HM et →HN ne sont pas colinéaires car 10.5neq−0.5−1
3.a →HM(0.5−1−1)→HN(1−0.5−1)→n(2−23)
→HM et →HN ne sont pas colinéaires car 10.5≠−0.5−1
→n⋅→HM=2×0.5−2×(−1)+3×(−1)=1+2−3=0
→n⋅→HN=2×1−2×(−0.5)+3××(−1)=2+1−3=0
Le vecteur →n est orthogonal à deux vecteurs non colinéaires du plan (HMN),c'est donc un vecteur normal à ce plan.
b. →n(2−23) étant un vecteur normal du plan (HMN),
une équation cartésienne de ce planes 2x−2y+3z+d=0, H(0 ; 1 ; 1) appartient à ce plan donc ses
coordonnées vérifient l'équation,on a donc 2×0−2×1+3×1+d=0 soit d=−1
Une équation du plan (HMN) est donc 2x−2y+3z−1=0
c. Déterminons une représentation paramétrique de la droite (CG.)
Cette droite est déterminée par le point
C(1 ; 1 ; 0) et →CG(001)
Une représentation paramétrique de la droite (MN) est donc:
{x=1y=1,p∈Rz=p
L est le point d'intersection de la droite (CG) et du plan (HMN),ses coordonnées sont donc solutions du système suivant:
C'est pourquoi L(1 ; 1 ; ; 13)
4. Sur la face (ABCD),on trace le segment [MN],sur la face (BCGF),on trace le segment [NL],sur la face (CDHG),on trace le segment [LH],
Les faces (ABFE) et (CDHG) sont parallèles donc les droites d'intersection des ces deux plans avec le plan (HMN)
sont parallèles.
On trace la parallèle à (LHp) Passant par M,elle coupe la droite (AE) en un point S
Sur la face (ADHE),on trace le segment [SH],(on peut remarquer que (SH) est parallèle à (NL)
La section du cube par le plan (HMN) est donc MNLHS
Voir annexe 2
Exercice 4
Candidats n'ayant pas suivi l'enseignement de spécialité
1. u0=4 et pour tout entier naturel n, un+1=−23un+1 et vn=un−23
u0=4
u1=−23×4+1=−83+1=−53
u2=−23×(−53)+1=−199
v1v0=−73103=−73×310=−710
v0=4−23=103
v1=−53−23=−73
v12=199−23=139
v2v1=139−73=−139×37=−1321
v1v2≠v2v1, donc (vn)
n'est pas une suite géométrique. L'affirmation 1 est donc fausse.
2. Pour tout entier naturel n non nul,
−1≤cos(n)≤1⟺3−1≤3+cos(n)≤3+1⟺2≤3+cos(n)≤4⟺2n2≤3+cos(n)n2≤4n2or limn⟶+∞2n2=limn⟶+∞4n2=0
d'après le théorème des gendarmes limn⟶+∞3+cos(n)n2=0, l'affirmation 2 est donc vraie.
3. À la fin de l'exécution,la variable U contient la première valeur strictement supérieur à 5000
En effet l'algorithme ne s'arrête pas tant que U≤5000
En utilisant la calculatrice,on obtient la valeur 6565
L'affirmation 3 est donc fausse.
4. (z−i)(z2+z√3+1)=0⟺(z−i)=0 ou (z2+z√3+1)=0
(z−i)=0⟷z=i
z2+z√3+1=0
Δ=√32−4×1=−1=i2
Δ est un réel strictement négatif donc l'équation a pour solution deux nombres complexes conjugués:
z1=−√3−i2 et z2=¯1=−√3+i2
L'équation (z−i)(z2+z√3+1)=0 a donc comme ensemble solution : S={i,−√3−i2,−√3+i2}
|i|=,|−√3−i2|=|−√3+i2|=3+14=1
L'affirmation 4 est donc vraie
5. z0=2 et pour tout entier naturel zn+1=2eiπnzn=2izn
z1=2iz0=2i×2=4i
Soit K le milieu du segment [M0M2] zk=z0+z22=2−82=−3
le point O n'est donc pas le milieu du segment [MoMo] ,l'affirmation 5 est fausse.
Exercice 5
Candidats ayant suivi l'enseignement de spécialité
On considère l'équation (E)x2−5y2=1 où x et y sont de sentiers naturels.
Partie A
1. Si x et y sont deux entiers naturels paires, il existe deux entiers naturels p et q tels que x=2p et y=2q
(x ; y) est un couple solution de l'équation
(E)⟺x2−5y2=1⟺(2p)2−5(2q)2=1⟺4p2−5×4q2=1⟺4(p2−5q2)=1
On en déduit 4 est un diviseur de 1,ce qui est impossible.
Donc x et y ne peuvent pas être tous les deux pairs.
Si x et y sont deux entiers naturels impairs, il existe deux entiers naturels p et q tels que x=2p+1 et y=2q+1
(x ; y) est un couple solution de l'équation (E)⟺x2−5y2=1⟺(2p+1)2−52q+1)2=1⟺4p2+4p+1−5(4q2+4q+1)=1⟺4p2+4p+1−20q2−20q−5=1⟺4p2+4p−20q2−20q−4=1⟺4(p2+p−5q2−5q−1)=1
On en déduit que 4 est un diviseur de 1, ce qui est impossible.
Donc x et y ne peuvent pas être tous les deux impairs.
En conclusion,x et y ne peuvent pas avoir la même parité.
2.Soit d un diviseur commun à x et y,il existe deux entiers naturels x et y tels que x=dX et y=dY
(c ; yest un couple solution de l'équation
(E)⇔x2−5y2=1&⇔(dX)2−5(dY)2=1⇔d2X2−5(d2−y2)=1⇔d2(X2−5Y2)=1
On en déduit que d2 est un diviseur de 1,donc d=1
Le seul diviseur commun à x et y est 1, x et y sont donc premiers entre eux.
3. Soit k un entier naturel.
Reste de la division eu clidienne de k par 501234Reste de la division eu-01441clidienne de k2 par 5
(x ; y) est un couple solution de l'équation (E) donc x2=1+5y2
On en déduit que x2≡1[5],d'après le tableau précédent on a alors x≡1[5] ou x≡4[5]
Partie B
1. (xn+1yn+1)=A(xnyn)=(92049)(xnyn) d'où {xn+1=9xn+20ynyn+1=4xn+9yn
2.Démontrons par récurrence que, pour tout entier naturel n, (xn,yn) est solution de l'équation (E)
∙ Initialisation: x0=1 et y0=0 donc x20−5y20=1
La propriété est vraie au rang 0
∙ Hérédité: Supposons la propriété vraie au rang n, c'est-à-dire x2n−5y2n=1 et démontrons qu'alors elle est vraie au rang (x+1),c'est à dire x2n+1−5y2n+1=1
(xn+1)2−5(yn+1)2=(9xn+20yn)2−5(4xn+9yn)2=81x2n+360xnyn+400y2n−5(16x2n+72xnyn+81y2n)=81x2n+360xnyn+400y2n−80xnn−360xnyn−405y2n=x2n−5y2n=1
Donc la propriété est vraie au rang (n+1) ;elle est héréditaire.
∙ Conclusion:
la propriété est vraie au rang 0 et est héréditaire,donc,par application du principe de
récurrence,elle est vraie pour tout entier naturel n
3.a. A2=(92049)×(92049)=(81+80180+18036+3680+81)=(16136072161)
(x2y2)=A(x1y1)A2(x0y0)=(16136072161)(10) d'où {x2=161y2=72
b. Soit P un entier naturel
(xp+2yp+2)=A(xp+1yp+1)=A2(xpyp)=(16136072161)(xpyp) d'où yp+2=72xp+161yp
Si yp est multiple de 9, il existe un entier naturel k tel que yp=9k d'où yp+2=72xp+161×9k=9(8xp+161k), donc xp+2 est bien multiple de 9
∙ Initialisation : y0=0 est bien multiple de 9
La propriété est vraie au rang 0
∙ Hérédité: Supposons la propriété vraie au rang n,et démontrons qu'alors elle est vraie au rang (n+1)
y2(n+1)=y2n+2,d'après la question précédente,puis que y2n est multiple de 9,alors y2n+2 est également multiple de 9
Donc la propriété est vraie au rang (n+1) ; elle est héréditaire.
∙ Conclusion: la propriété est vraie au rang 0 et est héréditaire,donc,par application du principe de récurrence,elle est vraie pour tout entier naturel n
y2020=y(2×1010 est donc un multiple de 9
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