Corrigé Bac Maths S2, S2A, S4, S5, 1er groupe 2009
Classe:
Terminale
Exercice 1
1) (D1) droite de régression de Y en X ayant pour équation : y=ax+b, on a :
a=cov(X, Y)V(X)etb=ˉy−aˉx
(D2) droite de régression de X en Y ayant pour équation : x=a′y+b′, on a :
a′=cov(Y, X)V(Y)etb′=ˉx−a′ˉy
On en déduit que :
aa′=cov(X, Y)V(X)cov(Y, X)V(Y)=(cov(X, Y))2V(X)V(Y)=(cov(X, Y)σ(X)σ(Y))2=r2
D'où, aa′=r2
2) (D1) droite de régression de Y en X ayant pour équation réduite : y=2.4x, on a :
a=2.4etb=0
(D2) droite de régression de X en Y ayant pour équation réduite : x=3.59y+249, on a :
a′=3.59etb′=249
D'après la question précédente, le coefficient de corrélation vérifie :
r2=aa′=2.43.59=1415
Puisque r=cov(X, Y)σ(X)σ(Y), que σ(X) et σ(Y) sont positifs par définition et que cov(X, Y) est positif par hypothèse alors, r est positif.
Donc, r=√1415
3) On a :
{−aˉx+ˉy=b(1)ˉx−a′ˉy=b′(2)
Je garde l'équation 1. Je multiplie l'équation 2 par a pour éliminer ˉx
{−aˉx+ˉy=baˉx−aa′ˉy=ab′
J'additionne membre à membre : (1−aa′)ˉy=b+ab′, c'est à dire
ˉy=b+ab′1−r2
Pour trouver ˉx j'utilise l'équation la plus simple ; ici c'est la 2 : ˉx=b′+a′ˉy ; c'est à dire
ˉx=b′+a′b+ab′1−r2=b′−r2b′+a′b+a′ab′1−r2=b′+a′b1−r2
Donc, ˉx=b′+a′b1−r2
Application numérique : Comme 11−r2=15, on a :
ˉy=15×2.4×249etˉx=15×249
Donc, ˉy=96etˉx=40
Exercice 2
1) Pour que M appartiennent à l'axe des abscisses, il faut et il suffit que la partie imaginaire de z soit nulle ; c'est à dire lny=0 ou y=1. Donc,
p(A)=p(y=0)=412=13
D'où :
p(A)=13
Pour que M appartiennent à l'axe des ordonnées, il faut et il suffit que la partie réelle de z soit nulle ; c'est `a dire lnx=0 ou x=1. Donc,
p(B)=p(x=0)=412=13
Ainsi,
p(B)=13
L'événement contraire de C est "M appartient à au moins un des axes" c'est à dire A∪B.
L'événement A∩B est "M appartient à chacun des axes" c'est à dire z=0 ou lnx=0 et lny=0 finalement x=y=1.
Puisque le tirage est avec remise, les événements A et B sont indépendants, donc :
p(A∩B)=p(A)p(B)=19
Par conséquent :
p(¯C)=p(A∪B)=p(A)+p(B)−p(A∩B)=13+13−19=59
Ainsi,
p(C)=1−p(¯C)=1−59=49
D'où :
p(C)=49
Pour que l'angle (→OM, →i) soit égal à −π4 il faut et il suffit que les coordonnées de M soient égales et strictement positives c'est à dire lnx=lny>0 ou x=y=e.
Par conséquent, D est l'événement "x=y=e".
p(x=e)=p(y=e)=212=16
D'où :
p(D)=16×16=136
Pour que M appartienne au cercle trigonométrique, il faut et il suffit que OM=1 ; c'est à dire (lnx)2+(lny)2=1.
Puisque x et y ne prennent que les valeurs 1, e et 1e, lnx et lny ne prennent que les valeurs 0, 1 et −1.
Les seuls couples possibles pour réaliser (lnx)2+(lny)2=1 sont donc :
(lnx, lny)=(1, 0); (−1, 0); (0, 1) ou (0, −1)
c'est à dire
(x, y)=(e, 1); (1e, 1); (1, e) ou (1, 1e)
Or,
p((x, y)=(e, 1))=p((x, y)=(1, e))=212×412=118
p((x, y)=(1e, 1))=p((x, y)=(1, 1e))=612×412=16
Donc,
p(E)=118+118+16+16=49
2) a) Puisque x et y ne prennent que les valeurs 1, e et 1e, lnx et lny ne prennent que les valeurs 0, 1 et −1.
Les couples de coordonnées possibles sont donc :
(0, 0), (0, 1), (0, −1), (1, 0), (1, 1)
(1, −1), (−1, 0), (−1, 1), (−1, −1)
correspondant aux valeurs suivantes du couples (x, y) :
(1, 1), (1, e), (1, 1e), (e, 1), (e, e)
(e, 1e), (1e, 1), (1e, e), (1e, 1e)
Les distances OM possibles sont donc : 0, 1, √2.
La variable aléatoire X prend les valeurs 0, 1, √2.
p(X=0)=p((x, y)=(1, 1))=412×412=19
p(X=1)=p((x, y)=(1, e))+p((x, y)=(e, 1))+ p((x, y)=(1, 1e))+p((x, y)=(1e, 1))=212×412+212×412+412×612+412×612=49
p(X=√2)=p((x, y)=(e, e))+p((x, y)=(e, 1e))+ p((x, y)=(1e, e))+p((x, y)=(1e, 1e))=212×412+212×612+212×612+612×612=49
En résumé :
p(X=0)=19, p(X=1)=49, p(X=√2)=49
b) La fonction de répartition de X est définie par :
F(x)=p(X<x)
Donc,
− Si x≤0 alors, F(x)=p(X<x)=0
− Si 0<x≤1 alors,
F(x)=p(X<x)=p(X=0)=19
− Si 1<x≤√2 alors,
F(x)=p(X<x)=p(X=0)+p(X=1)=19+49=59
− Si √2<x alors,
F(x)=p(X<x)=p(X=0)+p(X=1)+p(X=√2)=19+49+49=1

Exercice 3
L'équation caractéristique associée à (E) est :
(Ec) : r2+2r+1=0
c'est à dire (r+1)2=0.
1) Elle a une racine double égale à −1. Par conséquent la solution générale de (E) est :
f(x)=(ax+b)e−x; a et b réels arbitraires
2) Pour que la fonction h : x↦ax+b soit solution de (E′) il faut et il suffit que
h″(x)+2h′(x)+h(x)=x+3(1)
Or h′(x)=a et h″(x)=0. Donc, l'équation devient :
2a+(ax+b)=x+3
c'est à dire
(a−1)x+2a+b=0 ou {a−1=02a+b=0
Donc, a=1 et b=−2. Finalement
h(x)=x−2
3) Soit g une solution de (E′) c'est à dire une fonction telle que :
g″(x)+2g′(x)+g(x)=x+3(2)
En faisant la différence membre à membre de (2) et (1) on trouve :
g″(x)−h″(x)+2g′(x)−2h′(x)+g(x)−h(x)=0
c'est à dire
(g−h)″(x)+2(g−h)′(x)+(g−h)(x)=0(3)
Ce qui montre que la fonction g−h est solution de (E).
Réciproquement g−h est solution de (E) est équivalent à (3) soit à :
g″(x)+2g′(x)+g(x)=h″(x)+2h′(x)+h(x)(4)
Or, d'après (1) le second membre de cette relation vaut x+3. Donc, (4) est équivalent à
g″(x)+2g′(x)+g(x)=x+3
Autrement dit g est solution de (E′).
4) La fonction k est continue sur son ensemble de définition Dk qui est égal à R ; de plus
limx→−∞k(x)=−∞;limx→+∞k(x)=0
et
∀x∈Dk,k′(x)=−(x+1)e−x
k′ s'annule au point −1 et est >0 si, et seulement si, x+1<0 c'est à dire x<−1.
Pour que le point I(0, 2) soit un point d'inflexion de la courbe (C) il suffit que k soit deux fois dérivable et qu'au point O, k″ "s'annule en changeant de signe".
Cela est bien le cas puisque k″(x)=xe−x s'annule au point O, et est >0 "après O" et négatif "avant O".
Voici le tableau de variations de k.
T.V de x⟼k(x)=(x+2)e−x
x−∞−1+∞k′(x)+0−ek↗⋮↘−∞0
et voici la courbe représentative de k.

Exercice 4
1) a) La fonction f est continue et dérivable sur Df=]−1, +∞[ et
limx→−1f(x)=−∞;limx→+∞f(x)=+∞
et
∀x∈Df, f′(x)=211+x
La dérivée est donc strictement positive dans Df.
Voici le tableau de variation de f.
T.V de x⟼f(x)=2ln(1+x)
x−1+∞f′(x)++∞f↗−∞
et voici la courbe Cf ainsi que les quatre premiers termes de la suite sur le graphique.

b) La fonction ℓ est continue et dérivable sur Df et
limx→−1f(x)=−∞;∀x∈Df, ℓ′(x)=f′(x)−1=1−x1+x
Lorsque x tend vers +∞, nous sommes en présence d'une indétermination de la forme "+∞−∞", mais on peut écrire :
ℓ(x)=2x(ln(1+x)x−12)
Lorsque x tend vers +∞, ln(1+x)x a pour limite 0.
Donc, le facteur ln(1+x)x−12 a pour limite −12. Par conséquent
limx→+∞ℓ(x)=−∞
Voici le tableau de variation de ℓ.
T.V de x⟼ℓ(x)=f(x)−x; α=ℓ(2)=2ln3−2∼2.2
x2λ+∞ℓ′(x)−−α⋮↘⋮0ℓ⋮↘⋮−∞
La fonction ℓ étant continue et strictement décroissante dans I=[2, +∞[, réalise une bijection de I dans ℓ(I)=J=]−∞;, α[; et puisque le réel 0 appartient à J, il a dans l'intervalle I un seul antécédent par ℓ.
Autrement dit, l'équation ℓ(x)=0 a dans I une solution unique λ.
Ce λ est alors l'unique élément de I tel que f(λ)=λ.
2) a) Voir graphique.
b) La fonction f étant continue et strictement croissante dans I=[2, +∞[, réalise une bijection de I dans f(I)=[f(2), +∞[ ; et puisque f(2)=2ln3∼2.19 est >2, f(I) est contenu dans I.
Démontrons maintenant par récurrence la propriété :
∀n∈N, Pn est vraie, avec Pn : "Un≥2"
Initialisation : U0=5, donnée de l'énoncé. Donc, U0≥2 et P0 est vraie.
Héritage : Supposons la propriété vérifiée jusqu'à un rang n, en particulier Pn vraie (c'est à dire Un≥2 ou Un∈I) et montrons que Pn+1 est vraie.
Un∈I(Hypothèse de récurrence)f(I)⊂IUn+1=f(Un)}⇒Un+1=f(Un)∈I⇔Un+1≥2
c) ∀x∈]2, +∞[, f′(x)=21+x ; donc,
∀x∈]2, +∞[, 0≤f′(x)≤21+2=23
Conclusion :
∀x∈]2, +∞[,|f′(x)|≤23
d) Soit n∈N. Les réels Un et λ appartiennent à [2, +∞[, intervalle dans lequel |f′|≤23, on peut donc appliquer l'inégalité des accroissements finis au couple (Un, λ) :
|f(Un)−f(λ)|≤23|Un−λ|
c'est à dire , puisque f(λ)=λ
|Un+1−λ|≤23|Un−λ|
Posons |Un−λ|=δn ; la relation précédente devient alors
0<δn+1≤23δn(1)
Si au lieu de "≤" on avait "=", la suite δn serait une suite géométrique et on pourrait immédiatement écrire
δn+1=(23)nδ0
C'est pourquoi d'aucuns disent d'une suite vérifiant (1) qu'elle est sous-géométrique.
Utilisons la même méthode : donnons à n toutes les valeurs entières possibles entre 0 et p, p entier ≥0 ; multiplions ensuite membre à membre (Nous sommes en droit de le faire par ce que nous manipulons des nombres positifs).
Il vient :
δ0δ1…δpδp+1≤23δ023δ1…23δp
et en simplifiant par δ0δ1…δp : 0<δp+1≤(23)p+1δ0 ; c'est à dire (tout en remplaçant p par n)
∀n∈N,0<|Un+1−λ|≤(23)n+1|U0−λ|(2)
ℓ(2)∼2.2 est positif, ℓ(3)∼−2.2 est négatif, donc d'après le théorème des valeurs intermédiaires, λ est compris entre 2 et 3.
Puisque U0=5, on en déduit que |U0−λ|≤3 et la relation (2) entraîne :
∀n∈N,0<|Un+1−λ|≤3(23)n+1=2(23)n
Cette dernière relation s'écrit aussi :
∀n∈N,0<δn+1≤2(23)n
En remarquant que limn→+∞2(23)n=0, on conclut par le théorème des gendarmes que
limn→+∞δn+1=0, soit : limn→+∞δn=0
C'est à dire
limn→+∞|Un−λ|=0
Enfin :
limn→+∞Un=λ
e) La relation ∀n∈N, |Un+1−λ|≤2(23)n s'écrit aussi :
∀n∈N∗,|Un−λ|≤2(23)n−1
Donc, pour qu'un entier n vérifie |Un−λ|≤1102, il suffit que 2(23)n−1≤1102
Cette relation est équivalente à :
ln(23)n−1≤ln1200
c'est à dire
(n−1)ln23≤−ln200oun−1≥ln200ln3−ln2
Finalement
n≥ln200ln3−ln2+1
Le plus petit entier vérifiant cette relation est :
p=E(ln200ln3−ln2+1)+1=15
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