Chapitre 5 : Suites numériques - TL
Objectifs spécifiques :
∙ Reconnaitre une suite définie par l'expression de son terme général ;
∙ Reconnaitre une suite définie par un terme d'indice donné et une formule de récurrence ;
∙ Calculer un terme d'une suite de rang donné ;
∙ Étudier le sens de variation d'une suite ;
∙ Étudier la convergence d'une suite ;
∙ Définir et reconnaitre une suite arithmétique ou géométrique ;
∙ Calculer le terme général d'une suite arithmétique ou géométrique en fonction du premier terme et de la raison ;
∙ Calculer la somme des n premiers termes d'une suite arithmétique ou géométrique ;
∙ Montrer qu'une suite géométrique est convergente ;
Prérequis :
∙ Suites numériques (1erL)
Supports didactiques :
∙ Cours Faye-Ka-Mbengue ;
∙ Hachette classique 1er A1 et B ;
∙ Programme sénégalais de mathématiques.
Plan du chapitre
I. Notion de suite
1. Activité
2. Définition et vocabulaire
3. Des exemples de suite
a. Suites définies par une formule explicite
b. Suites définies par une formule de récurrence
4. Sens de variation d'une suite
5. Limites d'une suite
II. Suites arithmétiques
1. Définition
2. Expression du terme général
3. Somme des n premiers termes
III. Suites géométriques
1. Définition
2. Expression du terme général
3. Somme des n premiers termes
4. Convergence d'une suite géométrique
Déroulement du chapitre
I. Notion de suite
1. Activité
La fiche ci-dessous donne dans l'ordre alphabétique des prénoms, les moyennes de 4 élèves de la TL′ à l'issue la composition du 1er semestre.
Prénoms Moyennes Awa 12.Baba 8Codou 10Dior 11
a. En suivant l'ordre de cette fiche, écrire successivement sur une ligne la liste de ces
4 moyennes.
b. En considérant que la 1er moyenne de cette liste occupe le rang 0, préciser dans
l'ordre, les rangs des autres moyennes.
Solution
a. Dans l'ordre de la fiche ci-dessus, la liste de ces 4 moyennes écrite successivement sur une ligne est : 12.5 ; 8 ; 10 ; 11
Exploitation
La liste ordonnée 12.5 ; 8 ; 10 ; 11 est une succession de nombres réels dite suite de nombres réels que l'on peut noter u.
Ainsi on peut écrire : u ∶ 12.5 ; 8 ; 10 ; 11
Chaque élément de cette liste est appelé terme de la suite u et peut être repéré dans la liste par son rang.
Pour noter un terme d'une suite, on écrit le nom de la suite et on met en indice le rang de
ce terme, ainsi le terme 12.5 de rang 0 de la suite u est noté u0=12.5 ; le terme 8 de rang 1 est noté u1=8 ; le terme 10 de rang 2 est noté u2=10 et le terme 11 de rang est noté u3=11
2. Définition et vocabulaire et notation
Une suite numérique est une liste ordonnée de nombres réels.
Les éléments de cette suite sont
appelés termes de la suite et peuvent être repérés dans la liste par leurs rangs.
En général, pour noter une suite, on utilise les lettres u ou v ou w…
Pour une suite numérique u, le terme de rang n (nest un entier naturel quelconque) noté un est aussi dit terme d'indice n et est appelé terme général de la suite.
Pour une suite numérique u, l'ensemble des indices (rangs) des termes de la suite est {0 ; 1 ; 2 ; …} ou un sous-ensemble de R
Pour noter une suite numérique u dont on connait l'ensemble des indices de ses termes alors on met le terme général un entre parenthèses puis on précise l'ensemble des indices des termes de la suite.
Par exemple on peut avoir (un)n∈N ou (un)…n∈N∗…
∙ Remarques
∙ Lorsqu'on écrit ou (un)n∈N∗ alors le premier terme de cette suite est u0, le second est u1…
∙ Lorsqu'on écrit (un)n∈N∗ alors le premier terme de la suite est u1, le second est u2
3. Exemples de suites
a. Suites définies par une formule explicite :
Soit I un sous-ensemble de N
Une suite numérique (un)n∈I peut être définie par une formule donnant directement le terme général un en fonction de n.
Dans ce cas, on dit que la suite est définie par une formule explicite.
∙ Exemple : Soit (un)n∈N
la suite numérique définie par nn=n2
Pour cette suite u, le terme d'indice 0 est u0=1 ; le terme d'indice 1 est u1=1 et le terme de d'indice 10 est u10=101 et le terme d'indice n−1 est un−1=(n−1)2+1=n2−2n+2
∙ Exercice d'application
Soit (un)n∈N la suite numérique définie par un=n2−n−2
1. Calculer u0 ; u1 ; u2 ; u5 et u8
2. Calculer un−1 et un+1 en fonction de n
b. Suites définies par une formule de récurrence
Une suite numérique (un)n∈I peut être définie en donnant la valeur de son premier terme puis en donnant un de ses termes généraux un+1 ou un ou un−1…
Dans ce cas, on dit que la suite est définie par une formule de récurrence.
Pour une telle suite, un terme d'indice donné ne peut être déterminé que si les termes qui le précèdent sont connus.
∙ Exemple : Soit (un)∈N
la suite numérique définie par : {u0=2un+1=3un+7
Le 1er terme de cette suite est u0=4 ; u1=3u0+7=13 ; u2=3u1+7=46 et
u3=3u2+7=145
∙ Exercice d'application
Soit (un)n∈N
la suite numérique définie par {u0=−4un+1=2un+5
Calculer u1 ; u2 ; u3 ; u4 et u5
4. Monotonie ou sens de variation d'une suite
∙ Suite croissante
Une suite (un)n∈N
est dite croissante si pour tout n∈I, on a : un+1−un≥0
∙ Exemple : Soit la suite (un)n∈N telle que : un=n2−n+22
Montrons que la suite (n)n∈N est croissante.
∙ Remarque : Si un+1−un<0 alors la suite (un)n∈N est strictement croissante.
∙ Suite décroissante
Une suite (un)n∈N est dite décroissante si pour tout n∈I, on a : un+1−un≤0
∙ Remarque : Si un+1−un<0 alors la suite (un)n∈I est strictement décroissante.
∙ Exemple : Soit la suite (un)n∈N telle que : un=−2n+5
Montrons que la suite (un)n∈N est strictement décroissante.
Étudier le sens de variation ou la monotonie d'une suite, c'est étudier si elle est croissante ou décroissante.
5. Limites d'une suite
On peut calculer la limite d'une suite (un)n∈I mais uniquement lorsque n tend vers +∞.
Ainsi, on a :
∙ limn⟵+∞n=+∞ ;
limn⟶+∞n2=+∞ ;
limn⟶+∞n3=+∞
∙ limn⟶+∞1n=0 ;
limn⟶+∞1n2=0 ;
limn⟶+∞1n3=0
Les résultats sur les limites en +∞ des fonctions restent valables avec les suites numériques.
Par exemple, on a :
∙ limn⟶+∞−2n3+n−13n2−1=limn⟶+∞−2n33n2=limn⟶+∞−2n3=−∞
∙ limn⟶+∞n3+n−13n3−n+4=limn⟶+∞n33n3=limn⟶+∞13=13
Remarque :
∙ Si la limite d'une suite (un)n∈I quand n tend vers +∞ est un nombre réel l alors on dit que la suite (un)n∈I est convergente et on écrit limn⟶+∞un=I
∙ Si la limite d'une suite (un)n∈I quand tend vers +∞ est +∞ ou −∞ alors on dit que la suite (un)n∈I est divergente.
II. Suites arithmétiques
1. Définition
Une suite (un)n∈I est dite arithmétique s'il existe un réel constant r tel que pour tout n∈I, un+1−un=r
Dans ce cas r est dit raison de la suite (un)n∈I
∙ Exemple
Montrons que la suite (un)n∈N précisera la raison.
telle que un=2n+3 est une suite arithmétique dont précisera la raison.
∙ Exercice d'application
Montrons que la suite (un)n∈N précisera la raison.
telle que un=−n+5 est une suite arithmétique dont précisera la raison.
2. Expression du terme général
Si (un)n∈I est une suite arithmétique de raison r et de premier terme u0 alors le terme général est égal à un=u0+r×n
∙ Exemple
Donnons l'expression du terme général un d'une suite arithmétique (un)n∈N de premier terme u0=−5 et de raison 3
∙ Propriété de premier terme Si un et up sont deux termes quelconques d'une suite arithmétique de raison r alors un=up+r×(n−p)
∙ Exercice d'application
Donner l'expression du terme général un d'une suite arithmétique (un)n∈N et de raison 5.
3. Somme des n premiers termes
∙ Nombre de termes d'une somme de termes consécutifs de premier terme
Nombre de termes d'une somme de termes consécutifs= indice du 1er terme de la somme indice du dernier terme +1.
Par exemple, le nombre de termes de la somme des termes consécutifs S=u0+u1+u2+…up est +1
∙ Somme des n premiers termes d'une suite arithmétique
La somme des n premiers termes d'une suite arithmétique est donnée par :
nombre de termes de la ×1erterme +dernier terme2
∙ Exemple
La suite (un)n∈N telle que un=2n+3 est une suite arithmétique, calculons :
S=u0+u1+u2+…u10
4. Monotonie d'une suite arithmétique
Soit (un)n∈N une suite arithmétique de raison r
∙ Si t>0 alors la suite est strictement croissante.
∙ Si r<0 alors la suite est strictement décroissante.
III. Suites géométriques
1. Définition
Une suite (un)n∈N est dite géométrique s'il existe un réel constant q tel que pour tout n∈I,un+1un
Dans ce cas q est dit raison de la suite (un)n∈I
∙ Exemple
Montrons que la suite (un)n∈N telle que un=2n est une suite géométrique dont précisera la raison.
∙ Exercice d'application
Montrons que la suite (un)n∈N telle que un=3n est une suite géométrique dont précisera la
2. Expression du terme général
∙ Propriété :
Si un et up sont deux termes quelconques d'une suite géométrique de raison q alors un=qn−p×up
∙ Exemple
Donnons l'expression du terme général un d'une suite géométrique (un)n∈N de premier terme u0=2 et de raison 3
∙ Exercice d'application
Donner l'expression du terme général un d'une suite géométrique (un)n∈N de premier terme u1=1 et de raison 5.
3. Somme des n premiers termes d'une suite géométrique de premier terme
La somme des n premiers termes d'une suite géométrique de raison q est donnée par :
1er terme de la somme ×qnombre de termes de la somme −1q−1
∙ Exemple
La suite (un)n∈N telle que un=2n est une suite géométrique de raison 2, calculons :
=u0+u1+u2+…u10
4. Convergence d'une suite géométrique
Si (un)n∈I est une suite géométrique de raison q telle que −1<q<1 alors la suite (un)n∈I est convergente et limn⟶+∞=un=0
∙ Exemple
Montrons que la suite (un)n∈N telle que un=(12)n est géométrique puis étudions sa convergence.
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