Le système féodal en Europe - 5e

Classe: 
Cinquième
 

Introduction

Le système féodal est le système de gouvernement établi en 'Europe occidentale pendant le Moyen âge. La féodalité consistait dans la répartition du pouvoir souverain entre les hommes de la classe noble, et dans la hiérarchisation de ceux-ci les uns par rapport aux autres.

I. Définition de la féodalité

La féodalité est un système politique qui apparait au moyen-âge. C'est une organisation de la société fondée sur un système pyramidal. On représente souvent ce système avec le roi au sommet, les paysans en bas, et les seigneurs et chevaliers aux étages intermédiaires. Le personnage qui se situe au sommet est le suzerain des personnages de l'étage en dessous, ces derniers étant les vassaux du personnage le plus important.

II. Les origines de la féodalité

La féodalité, du latin "fief" commence à l'époque de Charles Martel qui désire réorganiser son armée, essentiellement composée de fantassins qui s'équipent à leur frais. Il désire équiper son armée d'une cavalerie, à l'image des arabes qu'il a combattus à Poitiers. Mais l'équipement de cavalerie et l'entretien d'un cheval de guerre coûtent cher. Pour permettre aux soldats les plus valeureux de pouvoir financer ces dépenses, des terres leurs sont distribuées. En échange, ces soldats doivent s'équiper et fournir un service militaire en faveur du maire du palais. Ce système féodal sera renforcé du temps de Charlemagne, qui divise son Empire en Comté. Chaque Comte est responsable du territoire qui lui est attribué, à charge pour lui de respecter les lois en vigueur et de reverser la part d'impôts qui revient à l'Empereur. Par la suite, les grands seigneurs du royaume doivent défendre leurs immenses domaines contre les invasions vikings, sans espérer d'aide des rois carolingiens qui perdent de leur autorité. Pour ce faire, ils donnent des terres ou fiefs à des petits seigneurs ou chevaliers qui se mettent à leur service. La France est alors découpée en une multitude de fiefs, chacun géré par un vassal, qui dépend d'un seigneur plus puissant que lui, qui lui-même peut être vassal d'un suzerain encore plus important. Ces vassaux peuvent eux-mêmes être suzerains de vassaux de niveaux inférieurs.

III. L'organisation de la société féodale

La société au Moyen Age est divisée en trois parties appelées ordres :
 
1.1. ceux qui combattent : les seigneurs,
 
1.2. ceux qui travaillent : les paysans,
 
1.3. ceux qui prient : les clercs.
 
Les suzerains et les vassaux ont des devoirs les uns envers les autres :
 
Le vassal doit au suzerain :
 
$\bullet\ $Le service d'ost.
 
$\bullet\ $Le conseille.
 
$\bullet\ $L'aide pécuniaire.
 
Le suzerain doit au vassal :
 
$\bullet\ $La protection.
 
$\bullet\ $L'entretien.
 
$\bullet\ $La justice

Conclusion

La féodalité est l'organisation politique et sociale où suzerains et vassaux sont liés entre eux. Les comtes ont des vassaux qui sont eux-mêmes seigneurs d'autres vassaux. En France, seul le roi n'est vassal de personne dans son royaume.

Support de cours

Document n°1 : L'organisation de la société féodale

Document n°2 : la cérémonie

Pour marquer le lien entre le suzerain et son vassal, une cérémonie est organisée. Elle se déroule en trois temps

Document n°3 Un hommage en $1127$

« Le comte demanda au futur vassal s'il voulait devenir son homme sans réserve, et celui-ci répondit : "Je le veux" ; et ses mains étant jointes dans celles du comte qui les étreignit, ils s'allièrent par un baiser. En second lieu, celui qui avait fait hommage engagea sa foi en ces termes : "Je promets en ma foi d'être fidèle à partir de cet instant au comte Guillaume et de lui garder contre tous et entièrement mon hommage, de bonne foi et sans tromperie" ; il jura cela sur la relique des saints. » 
 
                       Gilbert de Bruges, Histoire du meurtre de Charles le Bon, comte de Flandre

Document n°4 : Le serment du vassal au seigneur

« Tout le monde sait que je n'ai rien pour me nourrir et me vêtir. C'est pour cela, mon seigneur, que j'ai sollicité votre miséricorde, et vous avez bien voulu me l'accorder, la faveur de me placer sous votre protection. Je le fais à condition que vous me donniez de quoi vivre, en échange de mes services... Tant que je vivrai, et bien que demeurant libre, je vous servirai avec fidélité. Mais en échange, je resterai toute ma vie sous votre pouvoir et votre protection. » 
 
                    Chroniques de Jean Froissard, $XV^{ième}$, (Bibliothèque nationale de France)
 
Auteur: 
Penda Dieye

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