Corrigé Bac Maths S1 S3 1er groupe 2011

Exercice 1 (4 pts)

1) u0=27, u1=77, u2=227, u4=677
 
Conjecturons que les deux derniers chiffres de un sont 27 ou 77
 
2) Puisque le premier terme u0 est un entier, on montre facilement par récurrence que pour tout nN, un est un entier.
 
On a pour tout nN : un+2=3un+14=3(3un4)4=9un16
 
donc un+2un=8un16=8(un2)
 
Ainsi un+2un est un multiple de 8 ; ce qui se traduit par un+2un[8]
 
En prenant pour n un entier pair 2p, pN cette relation se traduit par u2(p+1)u2p[8]
 
c'est à dire en posant pour tout pN : u2p=ap : ap+1ap[8]
 
Deux termes consécutifs de la suite (ap) sont donc congrus modulo 8 ; donc tous les termes sont congrus au premier terme a0=u0=27 qui lui-même est congru à 3. Conclusion u2n3[8]
En prenant pour n un entier impair 2p+1, pN cette relation se traduit par u2(p+1)+1u2p+1[8]
 
c'est à dire en posant pour tout pN : u2p+1=bp : bp+1bp[8]
 
Deux termes consécutifs de la suite (bp) sont donc congrus modulo 8 ; donc tous les termes sont congrus au premier terme b0=u1=77 qui lui-même est congru à 5. Conclusion u2n+15[8]
 
3) On a pour tout nN : vn+1=un+12=3un6=3(un2)=3vn.
 
La suite (vn) est donc géométrique de raison 3 et de premier terme v0=u02=25.
 
Par conséquent, pour tout nN : vn=3nv0 c'est à dire un=2+25×3n ou 2un=4+50×3n
 
4) De cette relation on déduit 2un54=50(3n1), ce qui entraîne : 2un54[50]
 
De plus (3n1) est pair parce que 3n est impair ; donc 2un54 est un multiple de 2×50=100 c'est à dire 2un54[100].
 
Cette dernière relation se traduit par : il existe un entier p tel que 2un54+100p soit, un=27+50p.
 
Le nombre 50p se terminant par 50 ou 100, le nombre un se termine par 27 + 50 = 77 ou 27 + 00 = 27
 
5) Remarquons d'abord que un est impair parce que son écriture décimale se termine par 7 ; donc tous ses diviseurs sont impairs.
 
Soit d un diviseur commun positif de un+1 et un. Il existe deux entiers p et q (dépendant
de n) tels que un+1=pd et un=qd. 
 
La relation un+1=3un4 qui définit la suite (un) devient d(3qp)=4.
 
Ainsi d, qui est un nombre impair, divise 4 c'est à dire d=1 et un+1 et un sont bien premiers entre eux.
 
On peut aussi dire : Si a et b sont deux entiers tels qu'il existe deux entiers q et r avec a=bq+r alors ab=br et l'écriture un+1=3un4 montre que un+1un=un4=1 la dernière égalité provenant de ce que les seuls diviseurs positifs de 4 sont 1, 2 et 4 et un est impair.

Exercice 2 (4 pts)

1) a) Pour montrer que f est une isométrie, il suffit de vérifier qu'elle conserve la distance.
 
Soient M(xM, yM, zM) et N(xN, yN, zN) deux points quelconques de E  et M(xM, yM, zM)
et N(xN, yN, zN) leurs images respectives par f c'est à dire
{xM=yMyM=zM+1zM=xM1 et {xN=yNyN=zN+1zN=xN1
 
Alors 
MN2=(xNxM)2+(yNyM)2+(zNzM)2=(yNyM)2+(zNzM)2+(xNxM)2=MN2
 
b) Un point M(x, y, z) de E est invariant si et seulement si f(M)=M c'est à dire
{x=yy=z+1z=x1
 
Ce système est donc équivalent à x=y=z+1
 
On reconnaît là un système d'équations d'une droite.
 
L'ensemble des points invariants par f est la droite d'équations : x=y=z+1
 
Le point A appartient manifestement à cette droite puisque xA=yA=zA+1
 
Le point B(1, 1, 0) appartient aussi `a cette droite puisque xB=yB=zB+1.
 
Le vecteur u=AB(1, 1, 1) est donc un vecteur directeur de cette droite
 
L'ensemble des points invariants par f est bien la droite Δ.
 
On peut aussi trouver un vecteur directeur de Δ en partant d'une représentation paramétrique de Δ.
 
Prenons z comme paramètre. La relation x=y=z+1 est équivalente à
{x=t+1y=t+1z=t;tR
 
Le vecteur u(1, 1, 1) est donc un vecteur directeur de cette droite.
 
2) Étant donné que le point A appartient à P,
 
pour prouver que le point I appartient à P, il suffit d'établir que AI est orthogonal à u c'est à dire AI.u=0.
 
AI ayant pour coordonnées (1, 0, 1) on a bien : AI.u=1.1+0.0+1.1=0
 
a) I=f(I) a pour coordonnées 
{xI=yI=0yI=zI+1=1zI=xI1=2
 
Étant donné que le point A appartient à P,
 
pour prouver que le point I appartient à P, il suffit d'établir que AI est orthogonal à u c'est à dire AI.u=0.
 
AI ayant pour coordonnées (0, 1, 1) on a bien : AI.u=0.1+1.11.1=0
 
On peut aussi donner une équation de P et établir que les coordonnées des points I et I vérifient cette équation.
 
Puisque le vecteur u est normal à P, une équation cartésienne de P sera de la forme x+y+z+d=0. 
 
Dire que A appartient P signifie alors que 1+d=0 c'est à dire d=1.
 
3) f étant une isométrie de l'espace dont l'ensemble des points invariants est la droite
Δ, elle est une rotation d'axe Δ. Son angle a pour mesure θ=(AI, AI).
 
Or AI.AI=AI.AIcosθ; AI a pour coordonnées (1, 0, 1) et AI a pour coordonnées (1, 0, 1). 
 
Donc 1=22cosθ c'est à dire cosθ=12 ; on peut donc prendre
θ=2π3ou2π3(selon l'orientation deΔ)
 
4) a) Notons Q1 l'ensemble des points M de E  d'images M tels que le milieu J de [MM] appartient au plan Q d'équation 2x+yz=0.
 
Soit M(x, y, z) un point de E et M(x, y, z) son image par f c'est à dire
{x=yy=z+1z=x1
 
Les coordonnées du milieu J de [MM] sont
xJ=12(x+x), yJ=12(y+y) et zJ=12(z+z)
 
xJ=12(x+y), yJ=12(y+z+1) et zJ=12(z+x1)
 
Donc
MQ1JQ2(x+y)+(y+z+1)(z+x1)=0x+3y+2=0
 
L'ensemble des points M de E  d'images M tels que le milieu J de [MM] appartient
au plan Q d'équation 2x+yz=0 est donc le plan d'équation x+3y+2=0.
 
b) Notons D1 l'ensemble des points M de E  d'images M tels que le milieu J de [MM] appartient à la droite (D) d'équations x=y=z.
 
Soit M(x, y, z) un point de Q1 et M(x, y, z) son image par f.
 
Les coordonnées du milieu J de [MM] sont 
xJ=12(x+y), yJ=12(y+z+1) et zJ=12(z+x1)
 
Donc
MD1J(D)x+y=y+z+1=z+x1(){xz1=0x+y+2=0
 
L'ensemble des points M de E  d'images M tels que le milieu J de [MM] appartient
à la droite (D) d'équations x=y=z est donc le droite d'équations
{xz1=0xy2=0
 
La relation () constitue aussi un système d'équations de notre ensemble !

PROBLÈME. (12 pts)

Partie A
 
1) a) La fonction f étant continue dans l'intervalle fermé borné I, est bornée (et atteint
même ses bornes)
Il existe donc un réel K>0 tel que pour tout xI, |f(x)|K.
 
Alors
 
|a0(ax)2f(x)dx|signe(a)a0|(ax)2f(x)|dxM.signe(a)a0(ax)2dx=13M.signe(a)[(ax)3]a0=13M.signe(a)a3=13M|a|3
 
Ensuite 0|1a2a0(ax)2f(x)dx|13M|a|0lorsque a tend vers 0
 
et (Théorème des gendarmes) :lima01a2a0(ax)2f(x)dx=0
 
b) La dérivée de fgfg est (fgfg)=fg+fg(fg+fg)=fgfg
En intégrant cette relation de 0 à a on obtient : 
a0(fgfg)(x)dx=a0(f(x)g(x)f(x)g(x))dx
c'est à dire la relation demandée
a0f(x)g(x)dx=[(fgfg)(x)]a0+a0f(x)g(x)dx
 
2) On prend g(x)=16(ax)3
 
a) g(x)=12(ax)2, g(x)=ax, g(x)=1 , et la relation précédente devient : a0f(x)dx=[(fgfg)(x)]a0+a0f(x)g(x)dx
 
En remarquant que g et g s'annulent au point a
(f(a)f(0))=(f(0)g(0)f(0)g(0))12a0(ax)2f(x)dx
 
Il ne reste plus qu'à remplacer g(0) et g(0) par leurs valeurs respectives 12a2 et a pour avoir la relation demandée f(a)=f(0)+f(0)a+12f(0)a2+12a0(ax)2f(x)dx
 
b) Appliquons le résultat précédent à la fonction f définie par f(x)=ex.
 
Toutes les dérivées de f en x sont égales à ex ; donc toutes les dérivées de f en 0 sont égales à 1.
 
La relation précédente devient alors :
ea=1+1.a+12.1.a2+12a0(ax)2exdx
c'est à dire eaa1a2=12+12a2a0(ax)2exdx
et la question 1 permet de conclure, puisque la fonction xex est bornée dans [1, 1] :
lima0eaa1a2=12+lima012a2a0(ax)2exdx=12
 
3) a) limt0x(t)=limt0tet1=1=x(0) , donc la fonction x est continue au point 0.
 
limt0y(t)=limt0x(t)et=1=y(0) , donc la fonction y est continue au point 0.
 
Regardons le taux d'accroissement τ1 de x au point 0
t0, τ1(t)=x(t)x(0)t=tet+1t(et1)=ett1t2tet1
 
Le premier facteur de ce dernier membre a pour limite 12 quand t tend vers 0 d'après l'application. Le deuxième facteur a pour limite 1 quand t tend vers 0.
 
Donc x est dérivable au point 0 et x(0)=12
 
Regardons le taux d'accroissement τ2 de y au point 0
t0, τ2(t)=y(t)y(0)t=x(t)et1t=x(t)et1t+x(t)1t
 
Puisque x(t) a pour limite 1 quand t tend vers 0, τ2 a pour limite 1×112=12 quand t tend vers 0.
 
Donc y est dérivable au point 0 et y(0)=12
 
b) La tangente TB à C au point B(1, 1) est la droite passant par B et de vecteur directeur le vecteur de coordonnées (12, 12)
 
Partie B
 
1) a) Pour simplifier, nous allons poser un=e+1n.
 
La fonction f1 : xex est dérivable sur R  et xR, f1(x)=ex ; la fonction f2 : xx est dérivable sur R+  et xR+, f2(x)=12x.
 
Comme f égale f1f2un.f2, elle est dérivable sur R+ et
xR+, f(x)=f1(f2(x))f2(x)un.f2(x)=f2(x)(f1(f2(x))un)
 
xR+, f(x)=12x(exun)
 
Pour étudier la dérivabilité de fn à droite en 0, regardons le taux d'accroissement
τ(x)=f(x)f(0)x,x>0τ(x)=exunx1x
 
Posons a=x. Alors quand x tend vers 0+, a aussi tend vers 0+ et
τ(x)=eauna1a2=eaa1a2+(1un)a
 
Dans le dernier membre de cette relation, le premier terme a pour limite 12 d'après la partie A ; le deuxième terme a pour limite . Donc limx0+τ(x)=
 
La fonction fn n'est donc pas dérivable au point 0 et de plus au point de Cfn d'abscisse 0 (c'est le point de coordonnées (0, 1)) il y a une demi-tangente verticale.
 
Remarque 1. 
 
Pour étudier la dérivabilité de fn en 0, on utilise souvent le théorème suivant :
 
Théorème 1. 
 
Soit f une fonction définie et continue sur un intervalle I, dérivable sur I sauf peut-être en un point a de I. Alors
 
(i) Si f a une limite quand x tend vers a, alors f est dérivable en a et f(a)=
 
(ii) Si f a pour limite + ou quand x tend vers a, alors f n'est pas dérivable en a et de plus au point de Cf d'abscisse a il y a une tangente verticale.
 
Dans le cas présent, x>0, fn(x)=12x(exun) et en posant comme précédemment a=x , on a :
x>0, fn(x)=12eauna=12ea1a+121una⟶"12"=
lorsque a tend vers 0+
 
b) Au voisinage de +, on a une indétermination de la forme "+". Pour lever cette indétermination écrivons : fn(x)=x(exxun) , puis en posant toujours a=x, fn(x)=a(eaaun)
 
Comme lima+eaa=+ , il vient lima+fn(x)=+
 
On a aussi fn(x)x=(eaa2una) puis limx+fn(x)x=+
 
Pour x>0 on a : 
fn(x)>0exun>0ex>unx>lnunx>(lnun)2
 
Voici le tableau de variations de fn.
x0αn1(lnun)2βn+fn(x)||+1|+0|0fn1n||un(1lnun)
 
c) Et voici la courbe C1 et ses tangentes verticale et horizontale.

 
2) a) Puisque un est strictement supérieur à e, lnun est strictement supérieur 1 ; donc f((lnun)2)=un(1lnun) est strictement négatif.
 
Comme f(0)=1 est strictement positif, d'après le théorème des valeurs intermédiaires, l'équation fn(x)=0 admet dans ]0, (lnun)2[ une solution unique αn.
 
De même, limx+fn(x)=+  permet d'affirmer d'après ce même théorème que l'équation fn(x)=0 admet dans ](lnun)2, +[ une solution unique βn.
 
1<(lnun)2  et  fn(1)=1n<0=fn(αn) entraîne αn<1 car fn est strictement décroissante sur [1, (lnun)2]
 
Ainsi on a bien
αn<1<(lnun)2<βn
 
b) Pour que la formule d'intégration par parties puisse être appliquée, v doit être tel que
uv=ex, ce qui nécessite v=exx ou v=2(ex).
 
On peut donc prendre v=2ex. 
 
La formule donne alors
b0exdx=[uv]b0b012x2exdx=[uv]b0b0vdx=[uvv]b0
 
Finalement b0exdx=2+2eb(b1)
 
c) On a b0xdx=b0x12dx=[23x32]b0=[23xx]b0=23bb
 
Par conséquent b0f(x)dx=2+2eb(b1)23unbb
 
La relation fn(αn)=0 se traduit par eαnunαn=0 c'est à dire eαn=unαn
 
Donc 
In=2+2eαn(αn1)23unαnαn=2+2unαn(αn1)23unαnαn
 
In=2+2unαn(αn13αn1)
 
3) Pour tout xR+ , on pose φ(x)=exx
 
a) La fonction φ est continue et dérivable dans R+ , et 
xR+, φ(x)=x1x2ex
 
Le signe de φ(x) est donc celui de x1. 
 
Voici le tableau de variations de φ.
 
x01+φ(x)|++|+φ|e
 
La fonction φ est continue et strictement décroissante dans V1. Sa restriction à V1 est donc une bijection h1 de V1 dans φ(V1)=W=[e, +[.
 
La fonction φ est continue et strictement croissante dans V2. Sa restriction à V2 est donc une bijection h2 de V2 dans φ(V2)=W
 
b) La relation fn(αn)=0 se traduit par eαnunαn=0 c'est à dire eαnαn=un ou, puisque αn appartient à V1, un=h1(αn).
 
On en déduit, puisque h1 est une bijection : αn=h11(un).
 
La fonction h1 étant continue et la suite (un) convergente de limite e,
 
la suite (αn) convergente et de limite h11(e)=1
 
Sachant que la suite (αn) convergente, la relation In=2+2unαn(αn13αn1) montre que la suite (In) est aussi convergente et de limite 2+2e.1(1131)=223e
 
c) Le même raisonnement montre que la suite (βn) est convergente et de limite h12(e)=1
 
4) a) Les relations  eαnαn=eβnβn=un montrent que
 
φ(αn)=φ(βn) 
 
c'est à dire , puisque αnV1 et βnV2 
 
h1(αn)=h2(βn) ou, βn=h12h1(αn)=h(αn).
 
le point Mn appartient bien au graphe de h.
 
b) Soit x un réel 
 
xDh  {xDh1h1(x)Dh12  {xV1h1(x)V2  xV1
 
Lorsque x tend vers 0, h1(x)=φ(x) tend vers +. 
 
Lorsque x tend vers +, h12(x) tend vers + 
 
donc limx+h(x)=+
 
Lorsque x tend vers 1, h1(x)=φ(x) tend vers e. 
 
Lorsque x tend vers e, h12(x) tend vers 1 
 
donc limx1h(x)=1
 
La fonction h est décroissante car elle la composée de la fonction décroissante h1 par la fonction croissante h12.
 
c) La fonction h1 est dérivable sur ]0, 1[ car c'est la restriction de φ à V1.
 
La fonction h12 est dérivable sur ]e, +[ car h2 est dérivable sur V2 (c'est la restriction
de φ à V2,) et sa dérivée ne s'annule pas dans ]1, +[.
 
Donc h=h12h1 est dérivable dans ]0, 1[.
 
Pour tout x appartenant à V1 on a
 
φ[h(x)]=h2[h(x)] car h(x)V2=h2[h12h1(x)]=h1(x)=φ(x) car xV1
 
Remarquons que xR+, φ(x)=x1x2ex=x1xφ(x).
 
En dérivant par rapport à x la relation φ(h(x))=φ(x), pour x]0, 1[ on obtient :
 
x]0, 1[, φ(h(x))h(x)=φ(x) c'est à dire
x]0, 1[, h(x)=φ(x)φ(h(x))=x1xφ(x)h(x)(h(x)1)φ(h(x))=x1xh(x)h(x)1 car φ(x)=φ(h(x))
 
5) La tangente au point A a pour pente h(0, 4)=0.410.4h(0.4)h(0.4)1=3
 
Une équation de cette tangente est donc y=3(x0.4)+2
 
Finalement TA : 3x+3.2
 
La tangente TB est déjà déterminée dans la partie A puisque C=Ch.

 

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