Bac Français $1^{er}$ groupe S1 S2 S3 S4 S5 2019

 
(Un sujet au choix du candidat)

Sujet 1 : Résumé suivi de texte

                                  Catastrophes naturelles : lorsque l'environnement devient une menace
      
En $1755$ déjà, à la suite du séisme qui détruit la grande capitale européenne qu'était Lisbonne, faisant environ $60\ 000$ morts, les échanges entre Rousseau et Voltaire posent la question de la responsabilité sociale dans les catastrophes naturelles. 
 
Voltaire défend une vision naturaliste de l'événement et le voit comme un hasard malheureux. 
 
Rousseau y oppose une tout autre vision, relevant que Lisbonne est construite sur une zone connue pour sa sismicité, et que son développement impliquait la mise en danger de la très forte population qui s'y concentrait. 
 
La responsabilité sociale de la catastrophe ne fait pour lui aucun doute. 
 
Ce débat annonce une grande évolution dans la manière de penser les liens entre risque et société. 
 
Avec le développement en parallèle de la société industrielle, on entre alors dans « la société du risque ». 
 
Les risques contemporains ne viennent plus seulement de l'extérieur comme sont généralement pensées les catastrophes naturelles, mais ils sont également produits par la société au travers de ses activités industrielles et de l'usage qui est fait des progrès technologiques.
 
Dans ce contexte, comment appréhender la complexité de l'environnement défini comme un risque, comment en définir la dimension sociale ? 
 
L'angle d'approche privilégié a été l'étude de la vulnérabilité. 
 
Cette notion est définie comme la probabilité de subir une blessure voire la mort, la détérioration ou la perte des biens de subsistance. 
 
Cette probabilité dépend de multiples facteurs, que les chercheurs s'emploient à définir et à évaluer. 
 
Réduire les risques doit donc aussi passer par une limitation de la vulnérabilité des sociétés et leurs biens et de leurs activités.
 
Mais réduire la vulnérabilité suppose d'en comprendre les mécanismes. 
 
Or « les catastrophes sont de véritables révélateurs de vulnérabilités humaines et territoriales au sein des communautés et sociétés frappées ». 
 
C'est donc à partir des catastrophes naturelles elles-mêmes que les chercheurs essaient de mieux comprendre ce qu'est la vulnérabilité, comment elle s'exprime, pour tenter de la réduire. 
 
Les travaux dans ce domaine ont ainsi permis de faire émerger certains facteurs spécifiques. 
 
La pauvreté constitue un facteur majeur lorsqu'on s'intéresse à la vulnérabilité à l'échelle mondiale : les populations les plus pauvres sont aussi celles qui subissent le plus durement les phénomènes naturels. 
 
Mais certains événements récents, comme le cyclone Katrina aux États-Unis en $2005$ ou le séisme de Fukushima au Japon en $2011$, mettent en évidence que la pauvreté n'est pas le seul facteur en jeu. 
 
D'autres causes peuvent aggraver, ou, au contraire, réduire la vulnérabilité des sociétés et des territoires. 
 
On peut citer par exemple les facteurs organisationnels ou politiques : la société est-elle préparée à subir de tels événements, les institutions savent-elles réagir à temps pour limiter les impacts ?
 
Les recherches récentes montrent que, face aux crues, la mobilité est un facteur de vulnérabilité particulièrement important. 
 
Les personnes à mobilité réduite (personnes âgées, enfants en bas âges, personnes handicapées) présentent une vulnérabilité plus importante que les autres. 
 
Mais à cette catégorie de vulnérabilité largement identifiée par la recherche, des études ont montré que les automobilistes sont également très vulnérables notamment face aux crues rapides qui caractérisent notamment la zone Méditerranéenne.
 
                         Lutoff Céline, extrait de l'Encyclopédie de l'environnement, novembre $2018$         

1. Résumé : 

Vous résumerez ce texte en $130$ mots ; une marge de $10$ mots en plus ou en moins est tolérée.

2. Dissertation

Trois théories sont régulièrement convoquées pour expliquer les conséquences dramatiques des catastrophes naturelles sur les populations : la malédiction divine, le hasard malheureux, la responsabilité sociale des hommes.
 
Analysez chaque théorie en montrant ses fondements et les comportements humains qu'elle implique.

Sujet 2 : Commentaire de texte

                    KAYES
                  
Kayes je suis là
 
Riche de la nudité de mon coeur
 
 
Kayes de ton teint de grès ocré
 
Ta face de soufre et de phosphore
 
Ma svelte Massinankée altière
 
Plus élancée qu’une lance
 
 
Tout l'or du Bouré mordant la chair
 
De tes chevilles tes poignets ton cou
 
A ma rencontre dans la gare
 
 
A l'hôtel tu as ouvert les parfums
 
D'Orient et du terroir
 
Quelle langue pour le khâsso
 
Halam au clair de lune
 
Ou la peau effleurée du tam-tam
 
Et je n'étais qu'au seuil de mes songes
 
Non à la source de mon sang
 
               Cheikh Alioune Ndao, Mogariennes, Présence Africaine, $1970$, Page $12.$
        
Vous ferez de ce texte un commentaire suivi ou composé.
 
Si vous choisissez le commentaire suivi, vous pouvez analyser la manière dont le poète exprime son admiration de la beauté de la ville d'une part, de ses richesses culturelles et historiques d'autre part.
 
Si vous choisissez le commentaire composé, vous pouvez, par exemple, analyser le dédoublement de l'image de Kayes, tantôt présenté comme une charmante ville hospitalière, tantôt comme une belle femme séductrice.

Sujet 3 : Dissertation

Léopold Sédar Senghor écrit dans la postface de son recueil intitulé Ethiopiques : 
 
« La poésie ne doit pas périr. 
 
Car alors, où serait l'espoir du monde ? »
 
Vous montrerez d'abord ce qui justifie la crainte de Senghor de voir la poésie disparaître, ensuite ce qui fait de la poésie une source d'espoir, enfin ce qui explique que le monde a besoin, en plus de la poésie, d'autres ressources pour entretenir son espoir.
 

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