Le Christianisme et son expansion dans le monde romain - 6e
Classe:
Sixième
Introduction
Dans le courant du $1^{er}$ siècle, une nouvelle religion le christianisme, se répand à partir de la Palestine dans le monde romain.
I. Le Christianisme
Le Christianisme est une religion fondée sur la personne et l'enseignement de Jésus Christ apparu au premier siècle de notre ère en Judée. La grande révélation de Jésus est que " Dieu est Amour " et qu'il peut ressusciter les morts. L'amour qu'il porte aux hommes est absolu et inconditionnel et tout le monde peut en bénéficier. Ce Dieu d'amour a parlé par les prophètes d’Israël et s'est incarné, selon les Évangiles, dans la personne de Jésus-Christ, venu au monde pour sauver l'humanité. En mourant sur la croix, Jésus a donné sa vie aux hommes et permet leur rédemption ; en ressuscitant, il leur donne un espoir de salut. Pour acquérir leur salut, les croyants doivent conformer leur conduite à celle de Jésus et se transformer intérieurement. La vie chrétienne est orientée par le double commandement d'amour de Dieu et du prochain. Elle s'appuie sur les dix commandements de Moïse. Pratiquement, la vie des Églises locales prend corps dans le culte, l'enseignement, l'évangélisation et les œuvres de solidarité. Très tôt, les cultes chrétiens sont célébrés le dimanche, jour de la résurrection du Christ. Progressivement, cette religion a connu de nombreuses crises doctrinales et organisationnelles qui ont entrainé de profondes divisions.
II. Débuts du Christianisme
Au début du $I^{er}$ siècle, la Palestine est dominée par les Romains. Les juifs supportent mal cette domination et d'une manière générale attendent la venue du Messie qui les délivrera. Né à Bethléem, Jésus passe son enfance en Nazareth (en Galilée) où il devient charpentier comme son père Joseph.
Devenu adulte, il parcourt la Palestine pour délivrer son message qu'il appelle « La bonne nouvelle » en s'adressant aux peuples par des paraboles. Il est accompagné par les douze apôtres. Il est considéré comme le Christ. Il prêche une religion égalitaire, recommande la charité, l'amour et la non- violence. Il accordait plus d'importance à la foi qu'aux actes religieux. Son discours irrite les juifs et inquiète les autorités romaines qui craignent de voir l'ordre public menacé. Il sera alors arrêté et jugé par le gouverneur Ponce Pilate puis condamné et crucifié à Jérusalem la veille de Pâques. Ses disciples proclament que Jésus est ressuscité trois jours après sa mort et qu'il est monté au ciel. La pensée de Jésus sera connue grâce aux 4 évangiles (Marc, Mathieu, Luc, Jean) contenues dans le Nouveau Testament.
III. Expansion du Christianisme dans le monde Romain
Au début les chrétiens se distinguent mal des juifs. Ils sont persécutés car ils représentent une menace contre l'ordre établi : refus de porter les armes, de participer au culte impérial. Ils vivaient à part. Ainsi ils seront maltraités et ils vont mener une vie clandestine dans les catacombes. L'empereur Constantin se convertit au christianisme et accorda aux chrétiens, par l'édit de Milan, la liberté de pratiquer leur culte. L'empereur Théodose en fit la religion officielle de Rome. Les évêques se réunissent en concile et les premières églises apparaissent. Le pape, évêque de Rome, devient le chef de l'église catholique.
Les premiers missionnaires chrétiens arrivent à Carthage et le christianisme se répand dès le $II^{e}$ siècle en Afrique.
Conclusion
Après trois siècles d'indifférence ou de persécution, le christianisme s'est imposé dans le monde romain. Aujourd'hui elle fait partie des religions les plus pratiquées dans le monde avec plusieurs milliers d'adeptes.
Support de cours
Document n°1 : Les débuts du Christianisme
Document n°2 : Les débuts du Christianisme dans le monde
Les persécutions
1. La sentence d'un proconsul romain
Tu as longtemps vécu en sacrilège, tu as réuni autour de toi beaucoup de complices de ta coupable conspiration, tu t'es fait l'ennemi des dieux de Rome et de ses lois saintes ; nos pieux et très sacrés empereurs, Valérien et Gallien, Augustes, n'ont pu te ramener à la pratique de leur culte. C'est pourquoi, auteur de grands crimes, porte-étendard de ta secte, […] ton sang sera la sanction des lois […] Nous ordonnons que Thascius Cyprien soit mis à mort par le glaive.
Condamnation à mort de Cyprien, 258
2. En Égypte sous Dioclétien, début IVe s.
Les uns, après les ongles de fer, les chevalets, les fouets les plus cruels, et mille autres tourments variés et effrayants à entendre, furent livrés au feu ; d'autres noyés dans la mer ; d'autre encore, courageusement tendirent leurs têtes à ceux qui devait les couper ; d'autres moururent dans les tortures ; […] d'autres enfin furent crucifiés, les uns de la façon ordinaire pour les malfaiteurs, les autres d'une manière pire, on les cloua la tête en bas et on les laissa vivre jusqu'à ce qu'ils périssent de faim.
EUSEBE DE CESAREE, Histoires ecclésiastiques, VIII,
8, début du IVe s
Les victoires du christianisme
L'édit de Milan
Moi Constantin Auguste, ainsi que moi, Licinius Auguste, réunis heureusement à Milan pour discuter de tous les problèmes relatifs à la sécurité et au bien public, nous avons décidé de permettre dorénavant à tous ceux qui ont la détermination d'observer la religion des chrétiens de le faire librement et complètement, sans être inquiétés ni frappés. La même possibilité d'observer leur religion et leur culte est concédée aux autres citoyens, ouvertement et librement, ainsi qu'il convient à notre époque de paix, afin que chacun ait la liberté du culte de son choix.
D'après la lettre impériale envoyée aux gouverneurs
des provinces en 313
L'organisation de l'église
Car quand vous vous soumettez à l'évêque comme Jésus-Christ, je ne vous vois pas vivre selon les hommes, mais selon Jésus Christ qui est mort pour nous. Il est donc nécessaire, comme vous le faites, de ne rien faire sans l'évêque, et de vous soumettre aussi à l'ensemble des prêtres. Il faut aussi que les diacres, étant les ministres des mystères de Jésus-Christ, soient choisis par tous. Ils sont les serviteurs de l'Église de Jésus-Christ. Il faut donc qu'ils évitent comme le feu tout sujet de reproche. De même que tous respectent les conciles comme l'assemblée des apôtres. Sans eux, on ne peut pas parler d'Eglise.
Ignace d'Antioche, Lettre aux Tralliens, vers 100
Document n°3 : L'expansion du Christianisme dans le monde
Auteur:
Penda Dieye
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